La vidéo, l’IA et les libertés

Si la seule surveillance vidéo fait déjà craindre à certains un empiètement sur la protection de la vie privée, que dire alors de l’Intelligence Artificielle couplée aux caméras installées sur la voie publique ? Ce cauchemar est en train de se réaliser en Iran. C’est loin l’Iran, bien sûr, et « comparaison n’est pas raison » comme le rappelle le bon sens populaire. Mais il n’empêche que l’ancien empire de Perse a doté sa police de caméras « intelligentes » pour repérer dans la rue ceux qui ne respectent pas le « cadre vestimentaire », en particulier les femmes qui violeraient la loi sur le port du hijab. Rien de tel en France, bien sûr, sinon les prisons seraient encore davantage surpeuplées qu’elles ne le sont. Mais quand même, avec l’approche des J.O de Paris, on installe ici et là des vidéos plus ou moins intelligentes pour surveiller le public, ce qui est normal devant les risques terroristes à l’occasion d’un rassemblement mondial.
La question qui se pose est : seront-elles enlevées une fois l’événement terminé ? La force de l’habitude peut nous amener, insidieusement, au nom (un peu dévoyé) de la sécurité, à baisser la garde. Là est le danger.