Six heures maxi après,

Six heures maxi après, c’est cuit

On connaissait déjà le gigot de six heures, qui mijote sur le coin de la cuisinière. Voilà maintenant que les audiences correctionnelles du tribunal
judiciaire de Bourges (Cher) ne dureront pas plus que six heures, délibérés compris. La comparaison avec le gigot se limite à la durée ?
Les magistrats berruyers refusent en effet de siéger plus longtemps chaque jour, sauf urgences. Cette annonce fait suite au rassemblement sur les marches du palais de justice qui avaient réuni 110 juges, avocats et fonctionnaires du greffe.
Pour l’application concrète de cette décision, la présidente de la juridiction, Sylvie Barucco, a précisé qu’elle fera "le point en milieu d’audience et qu’un tri sera opéré entre les dossiers retenus. Les autres dossiers seront renvoyés, en essayant de faire au mieux ou au moins mal".
Cette disposition des six heures maxi existe depuis juin 2001, à l’époque où Marylise Lebranchu était ministre de la Justice du gouvernement de Lionel Jospin. Non impérative, elle n’entraîne aucune sanction mais n’a pas été appliquée dans d’autres tribunaux.
Une "première" qui mijote doucement et fera, peut-être, tache d’huile ailleurs...

Visuel de Une : illustration DR

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