
TNN : de belles propositions anti-morosité !
- Par Marie Lesimple --
- le 13 septembre 2025
Pour le premier trimestre, la scène niçoise propose un programme tonique dans lequel chacun pourra puiser selon ses goûts.
Amoureux de théâtre, attention : si le TNN annonce une saison toute en couleurs, c’est pour cette institution une manière de défier la morosité. Sortons, ne restons pas confinés ! Le théâtre nous propose, dans ses différents lieux (La Cuisine, les Franciscains…), un véritable mesclun allant de la tragédie à la comédie, en passant par la fantaisie légère et réjouissante, le théâtre contemporain avec des auteurs respectés comme Thomas Bernhard ou Jean-Luc Lagarce, sans oublier le conte musical accessible à tous les publics, et même du boulevard avec quiproquos et portes qui claquent. On ne va pas s’ennuyer pendant ce premier trimestre.
Nous allons essayer de détailler un peu tout cela…
Pour commencer, « Phèdre », avec Charles Berling, dans une mise en scène de Muriel Mayette-Holtz, propose pas moins de sept représentations (sans compter celles des scolaires) pour partager ce beau texte classique. Du 30 octobre au 8 novembre.
« Tout est calme dans les hauteurs », en quatre représentations, est une adaptation par Jean-François Sivadier de Thomas Bernhard. On ne peut faire autrement que rapporter les mots d’Arnaud Laporte de France Culture, saluant « la finesse de jeu et de la mise en scène, jubilation et exigence sont les maîtres mots de son art ». Du 14 au 17 octobre.
Beaumarchais, humour mordant, puissance de son esprit, dans un spectacle inventif de Léna Bréban, avec « La Folle Journée ou le Mariage de Figaro ». La troupe talentueuse, avec Philippe Torreton dans le rôle-titre, ne manquera pas de faire rire avec ce texte drôle et incisif, apte à toucher tous les publics à partir de l’âge de 10 ans. Du 15 au 18 octobre.
Suivent « Sur le cœur », une fantaisie joyeuse parlée et chantée, les 5, 6 et 7 novembre. « Nous, les Héros », de Jean-Luc Lagarce, mis en scène par Clément Hervieu-Léger, de la Comédie-Française, les 6 et 7 novembre. On coche également « Le Dindon » de Feydeau, les 20, 21 et 22 novembre, et « Des Histoires de vies », mise en scène par Mathilda May, pour une suite de moments de vie parfois très brefs, injectés d’une dose d’absurde et d’une pincée de décalé.
On s’acheminera alors doucement vers la fin de l’année, avec un spectacle de danse, « Le Ballet de Lorraine », dans un triptyque féminin réunissant trois figures majeures de la chorégraphie contemporaine. Ces pièces intitulées Malon, The Work et Fuge se basent aussi bien sur des musiques pop que sur celles de Bach ou de Beethoven. Le 3 décembre.
Et puis, encore du théâtre, pour finir en beauté : « Thérèse et Isabelle », sur un texte de Violette Leduc, les 4, 5 et 6 décembre ; un très réjouissant « Gargantua » avec la troupe du TNN, qui ne chôme jamais, ayant maintes fois prouvé ses qualités ; et pour finir, « Les Conséquences », mises en scène par Pascal Rambert, auteur dramatique prolifique et magicien des mots, pour une traversée des thèmes du désir, de l’inconscient, de l’inavouable et du manque, sans surplomb et sans jugement. Du 17 au 19 décembre.