Grand débat : ce qu'attend

Grand débat : ce qu’attendent les entrepreneurs pour sortir de la crise

Alors que les Français sont invités au grand débat, les entrepreneurs azuréens réfléchissent et font leurs propositions. Et ça décoiffe !

Un grand oral

Les chefs d’entreprise de la région participent au grand débat issu de la crise des gilets jaunes. Organisée dans les Alpes-Maritimes par la CCI et l’UPE-06, une réunion - parmi d’autres - s’est tenue à la gare maritime de Cannes. Retour sur ces grandes thématiques qui inquiètent et perturbent les entrepreneurs.
Avec l’espoir, en bout de course, d’être entendus par le Gouvernement.

Les enjeux

Parmi toutes les problématiques, quatre grands points ont été abordés :
les dépenses publiques et la fiscalité des entreprises, l’organisation de l’État et des services publics, l’importance de la transition écologique et énergétique, le respect des droits du citoyen à participer à la vie publique, y compris pour les chefs d’entreprise.

Train de vie de l’État

Dans un pays où les dépenses sociales représentent près de la moitié des dépenses publiques, les chefs d’entreprise azuréens présents à Cannes ont proposé de diminuer le nombre de fonctionnaires (toutes fonctions publiques confondues) et de réduire les dépenses sociales qui pèsent trop sur les dépenses publiques. Ils ciblent notamment les prestations de santé et les prestations "vieillesse". Enfin, ils souhaitent l’ouverture d’un grand chantier pour la baisse de la fiscalité des entreprises.

La fiscalité

Pour les participants au débat, la fiscalité doit devenir prévisible, claire et "socialement acceptable" par tous.
Ils préconisent ainsi plusieurs mesures : la transparence (une baisse est une baisse et elle ne doit pas être compensée ensuite par une augmentation), une meilleure explication de l’intérêt de la taxe, laquelle doit avoir une finalité constructive et non pas seulement combler un trou budgétaire.

Simplifier !

Le millefeuille administratif porte bien son nom. Plus le temps passe, plus il se complexifie. Les chefs d’entreprise de Sud-Paca souhaitent la suppression de certaines "couches" pour une meilleure organisation et efficacité du système. Ils espèrent des documents administratifs plus compréhensibles, un seul guichet, disposer d’un interlocuteur qualifié spécialisé dans son domaine de compétences qui comprenne et appréhende les difficultés rencontrées par les entrepreneurs.

Une économie "durable"

Comment produire tout en respectant l’environnement ? C’est l’un des enjeux des entreprises aujourd’hui, puisque c’est à elles que revient la mission de trouver des solutions durables grâce à l’innovation et la recherche.
Premières mesures : faire du territoire azuréen un territoire précurseur en développement durable et éviter le "bétonnage" de certaines zones tout en trouvant une solution pour loger les actifs.

Peser sur les décisions

Les entrepreneurs trouvent qu’ils ne sont pas assez présents dans les décisions de la vie publique. Ils souhaitent pouvoir orienter les élus locaux au quotidien. Même s’ils sont déjà représentés par les organisations comme l’UPE-06 ou la CCI, il leur parait souhaitable de s’investir davantage d’un point de vue personnel. Pour eux, la comptabilisation du vote blanc est une nécessité. Certains ont même proposé la mise en place du vote obligatoire et sanctionné comme en Belgique, ce qui diminue fortement le taux d’abstention. Cette question a fortement fait débat dans la salle.

Retraites et indexation

L’un des sujets polémiques de cette crise des gilets jaunes est la question des retraites. Même si ce thème n’a pas été retenu pour le grand débat, cela n’a pas empêché les entrepreneurs de dire ce qu’ils pensent et surtout ce qu’ils veulent. Trois souhaits ont été exprimés : suppression de l’augmentation de la CSG pour toutes les retraites et pas seulement pour les personnes recevant moins de 2 000 euros par mois, égalité des revenus (plus de privilèges accordés aux hauts fonctionnaires) et réindexation des retraites
sur l’inflation.

Visuel de une (illustration DR)

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