Pénélopegate : les "affaire

Pénélopegate : les "affaires", une tradition ancienne de la vie politique

Alors que François Fillon voit sa candidature compromise, petit retour - non exhaustif - sur quelques affaires retentissantes qui ont marqué l’opinion publique ces dernières années.

À chaque époque son scandale

Sans remonter jusqu’au collier de la reine, les affaires plus ou moins graves, plus ou moins montées, ont toujours émaillé la vie publique française. Avant l’actuel "Pénélopegate", la chronique s’était emballée ces dernières années pour les « frais de bouche » de Jacques Chirac, l’arbitrage Crédit Lyonnais -
Bernard Tapie, le Carrefour du développement, les affaires Urba, Kerviel, Cahuzac, etc.

Avant même les Panama Papers

Grosse carambouille à la fin du XIXème siècle avec la création de la Compagnie Universelle du canal interocéanique de Panama. Pour relier l’Atlantique au Pacifique, une souscription est lancée pour permettre à Ferdinand de Lesseps de creuser le canal qui évitera aux navires de passer par le cap Horn. Résultat : détournement d’argent, liquidation de la société, ruine de milliers d’épargnants, une centaine de parlementaires mouillés

Escroquerie et émeutes

Avec des appuis bien placés dans le monde de la finance et de la politique, l’escroc Alexandre Stravisky imagine un juteux système de faux « bons au porteur ». Il ratissera les poches des épargnants, provoquera la chute du gouvernement Chautemps et sera à l’origine des émeutes antiparlementaires de février 1934 (quinze morts sur la place de la Concorde).

La calomnie

Un personnage trouble que ce Yougoslave, Stevan Markovic, réfugié politique, ami des stars, plusieurs fois condamné pour diverses escroqueries. Il se retrouve dans les années 70 au centre d’une machination destinée à discréditer Georges Pompidou. Des rumeurs (fausses) et des photos (truquées) montrant en tenue légère l’épouse du Premier ministre de l’époque circulent dans Paris. Une calomnie qui blessa cruellement celui qui, peu après, allait succéder au général de Gaulle à l’Elysée.

Mouillot joue et perd

Pris la main dans le sac (plein de billets) par les policiers lors d’un piège qui lui a été tendu à Londres, Michel Mouillot, alors maire de Cannes, entendait récupérer des commissions pour l’ouverture de casinos. Il a été condamné en 2005 par le TGI de Nice à 6 ans ferme pour corruption, faux et usage de faux, abus de bien sociaux et prise illégale d’intérêt.

Carrière brisée

Si la vie très privée des hommes politiques a souvent été entourée de « mystères » prêtant à sourire - comme la « connaissance descendue par l’escalier » du président Félix Faure - l’affaire DSK est d’une autre ampleur : le patron du FMI a vu sa carrière ruinée après l’agression (contestée) d’une femme de chambre au Sofitel de New York.

VGE et les diamants

Tout ce qui brille n’est pas d’or. Valéry Giscard d’Estaing a (peut-être) perdu la présidentielle 1981 après l’affaire "des diamants" de Bokassa qui entama
gravement son image de président. Beaucoup de bruit médiatique pour une affaire somme toute vénielle puisqu’il s’est avéré que les diamants en question n’avaient qu’une faible valeur. Mais les dégâts dans l’opinion publique ont été considérables.

Les vedettes s’envolent

Une bien belle histoire pour finir : la nuit de Noël 1969, cinq vedettes construites à Cherbourg sont "volées" dans le port et prennent la direction d’Israël avec 150 marins à leur bord. Cette opération fut une fine manœuvre des services secrets israéliens, avec inévitablement des complicités françaises, pour contourner l’embargo militaire qui frappait alors l’état hébreu.

Photo de Une : la tentation... DR

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