Pollution atmosphérique :

Pollution atmosphérique : tout indique qu’il faudra faire avec de fréquents pics d’ozone

La circulation - et le chauffage en hiver - dégradent considérablement la qualité de l’air des grandes agglomérations. Un phénomène préoccupant dans les villes du sud...

Ozone, ô désespoir...

Canicule et absence de vent : la "sanction" est immédiate avec la multiplication ces derniers jours des épisodes de pollution atmosphérique à l’ozone. Ce qui a conduit les pouvoirs publics à prendre des mesures pour tenter de limiter les pics, surtout dans les grandes agglomérations où le trafic routier est intense. Abaissement de la vitesse de 20 km/h, circulation différenciée plaques paires/impaires, appel à ne pas prendre sa voiture, il faudra s’habituer..

Le retour de la "vignette"

Mais il n’y a pas que les grandes villes qui sont concernées : des départements ruraux aussi comme l’Allier, la Haute Loire ou encore le Puy de Dôme sont impactés par l’ozone, conduisant les autorités à déclencher la procédure d’information du public et à inciter les conducteurs à lever le pied. Mais le civisme n’est pas toujours au rendez-vous : la semaine dernière à Lyon où les vignettes Crit’Air sont en service et limitent l’usage des véhicules les plus polluants, près de 20% des usagers étaient en infraction...

Tacots immobilisés

Sur Paris, le gouvernement a donné pour consigne d’instaurer la circulation différenciée. Strasbourg et d’autres villes ont "embrayé", interdisant de facto la circulation des voitures à essence immatriculées avant fin 2005 et diesel immatriculées avant 2010 (vignettes Crit’Air 3, 4 et 5). Des mesures radicales, évidemment peu populaires chez les personnes obligées de rouler pour aller au travail ou pour les professionnels (artisans par exemple) également concernés.

L’air à la loupe

Sur Nice, la semaine dernière lors du pic de pollution, la qualité de l’air est passée de moyenne à médiocre selon plusieurs sites en ligne. Air PACA, agréée par le ministère de la transition écologique, assure la surveillance de la qualité de l’air, communique le résultat des analyses et le niveau d’indice de qualité de l’air aux responsables décisionnaires. Des capteurs sont installés en différents points de la Ville et de la Métropole.

Le Sud très impacté

L’année dernière, selon les relevés du magazine l’Express, l’air de Nice était "médiocre" pendant 68 jours. Un "privilège" partagé avec les autres villes du Sud : Marseille, Avignon, Aix-en-Provence. Pour l’hebdo, ces cités souffrent de leur exposition au soleil et de leur situation géographique, avec un habitat et un trafic routier très denses sur une surface limitée.

Difficiles évaluations

En interdisant la circulation des vieux véhicules polluants et en limitant la vitesse, Paris estime écrêter de 50% les émissions d’oxydes d’azote, précurseurs de la pollution à l’ozone. Mais des évaluations fines sont difficiles à réaliser même si tout le monde s’accorde à reconnaître des progrès...

Faire reculer le trafic

Il y a trois ans, la première instauration de la circulation différenciée plaques
paires/impaires à Paris n’avait pas divisé la circulation par deux, et encore moins la pollution atmosphérique. Elle avait cependant réussi à faire reculer le trafic routier de 18 % dans la capitale. Qui est responsable, avec le chauffage en hiver, de la couleur "laiteuse" de l’air. Les pneumologues tirent la sonnette d’alarme...

Cocktail explosif

Ce que l’on trouve dans l’air (liste non exhaustive) : dioxyde de soufre, oxyde d’azote, particules primaires (pollens etc.), composés organiques volatils (solvants de peinture, carburants, etc.), métaux lourds, particules secondaires (trafic routier)... Le moindre mal serait sans doute de développer le véhicule électrique et de moderniser les installations de chauffage...

Visuel de Une : Illustration DR

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