Prix littéraires : la (...)

Prix littéraires : la chasse est ouverte !

Alors que le Festival du livre de Mouans-Sartoux va se dérouler ce week-end, les jurys vont décerner les principaux prix littéraires dans les prochains jours.

Des prix à tout prix !

Il y a en France presqu’autant de prix littéraires que de fromages ! Ils permettent de mettre en lumière des auteurs, voire des œuvres complètes, et de donner du grain à moudre aux maisons d’édition qui espèrent à l’automne distinguer un écrivain maison. Car une jaquette barrée de rouge bien en place dans les vitrines des libraires assure des ventes non négligeables.

Goncourt : le must

Le plus prestigieux. S’il a très justement distingué les Niçois Romain Gary (Les racines du ciel, 1956, La vie devant soi, 1975, sous le pseudo d’Emile Ajar) et Didier Van Cauwelaert (Un aller simple, 1994), il a aussi oublié de grands auteurs : Louis-Ferdinand Céline et son Voyage au bout de la nuit par exemple... Le Goncourt 2016 sera dévoilé en novembre.

Les jeunes au pouvoir

En matière de lecture et de littérature aussi, les jeunes n’attendent pas d’être grands pour décerner leur prix. Le Goncourt des lycéens est une récompense recherchée qui est attribuée par deux mille jeunes lecteurs. Il a été créé par le ministère de l’Education et par la Fnac. Erik Orsenna, David Foenkinos et d’autres - qui ont aussi trusté les prix Renaudot, Académie française, etc. - en sont les heureux titulaires.

Les prix participatifs

Plutôt qu’une docte académie, réunie dans un prestigieux restaurant et dans la fumée des cigares, certains préfèrent de loin les prix décernés par les vrais lecteurs qui ne délèguent pas leurs coups de cœur à des mandarins de la plume. Parmi ces prix, ceux du livre Inter (les auditeurs de la radio du groupe Radio-France envoient des lettres de motivation, un jury les sélectionne, ils se livrent à d’âpres discussions avant de désigner leur coup de cœur), les prix des lectrices de Elle ou des Libraires (lesquels sont bien placés pour parler livres).

Frissons sur rail

Original, le Prix du polar SNCF décerné par les voyageurs-lecteurs qui mettent en valeur les romans noirs. Les mauvaises langues disent qu’ils ont le temps de lire en attendant sur le quai de gare les TER...

Mouans-Sartoux : taille XXL

Avec 50 000 visiteurs par an, il est devenu l’un des plus importants salons du livre de France. Les 7, 8 et 9 octobre, les lecteurs ont rendez-vous avec les libraires, les maisons d’édition mais aussi quantité de conférences, d’animations, de spectacles. Particularités : il se veut humain, responsable, citoyen... En un mot, il veut mélanger littérature, réflexion, poésie, sciences humaines. Sa cheville ouvrière : Marie-Louise Gourdon.

Le Nice - Baie des Anges

Depuis une vingtaine d’années, il récompense un roman paru dans les douze mois précédant le Festival du Livre de Nice qui se déroule en juin. Sa particularité : l’œuvre est choisie par un jury qui est composé à égalité d’auteurs professionnels et de lecteurs "anonymes" et passionnés. Les "pros" sont Paule Constant, Irène Frain, Aurélie Hustin de Gubernatis, Didier van Cauwelaert (encore lui !) et Laurent Seksik qui ont tous déjà obtenu ce prix. La présidence du jury est assurée par l’ancien journaliste et toujours romancier Frantz-Olivier Giesberg. En 2016, il a été attribué à l’auteur franco-algérien Akli Tadjer pour La reine du tango (JC Lattès) qui succédait à Jérôme Garcin. Parmi les autres auteurs primés à Nice : Eric Fottorino, Daniel Cordier, Romain Slocombe, Valérie Tong Cuong, Sylvain Tesson et le regretté Raoul Mille.

Et aussi

Le prix Renaudot, le prix du Quai des Orfèvres, le prix Interallié, le prix Femina, le Grand Prix du roman de l’Académie française, les prix des Deux Magots, etc. Dans les AM : le prix Paul-Langevin et le prix du Livre Azur, le prix Audiberti à Antibes, etc.

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