Réseau des TER : la (...)

Réseau des TER : la grande misère ?

La Région PACA met la pression sur la SNCF. Trop de trains annulés, en retard, de jours de grève... La Région vote unilatéralement un budget à la baisse et envisage même d’ouvrir le réseau à la concurrence...

  • Le déraillement

Selon les calculs de la Région Paca, le réseau des TER a été impacté depuis le début de l’année par 85 jours de grève tandis que 20% des trains sont en retard et 10% annulés. Une situation "intolérable" pour Christian Estrosi et surtout pour les 100 000 personnes qui empruntent les TER chaque jour pour se rendre au travail.

  • Être sûr d’arriver au boulot...
    La Région dénonce donc "une gestion calamiteuse" de la part de la SNCF.
    Cette expression peu diplomatique traduit une vraie "exaspération" puisque la collectivité a versé plus de 280 millions d’euros cette année à l’opérateur. Et qu’à ce prix là, on peut à tout le moins espérer que les trains circulent normalement...
  • Fini de rigoler et de discuter
    En conséquence, la Région a d’ores et déjà annoncé qu’elle cessait toutes négociations avec la SNCF. Et qu’elle allait "engager l’accélération de l’ouverture à la concurrence et des solutions alternatives". En clair, étudier les propositions d’autres opérateurs pour reprendre l’activité des TER.
    L’Assemblée régionale doit se prononcer jeudi 3 novembre sur un "budget unilatéral, drastiquement revu à la baisse".
  • Les naufragés du rail
    Eric Sauri anime depuis plusieurs années un compte Facebook sur lequel il recense les principaux couacs des TER.
    Une chronique quotidienne, au ton parfois virulent, alimenté par les voyageurs eux même qui ont largement le temps de pianoter sur leurs smartphones et d’envoyer des photos lorsqu’ils sont naufragés... en rade sur un quai. Un défouloir numérique qui traduit bien la grande misère de nos TER : saleté, tags, annulations, "sardinades" (passagers compressés à l’intérieur de rames en nombre et longueur insuffisantes). Pour imprimer toutes les doléances, un cahier n’y suffirait pas : il faudrait une encyclopédie.
  • Ça roule !
    Quelque soit le résultat du bras de fer avec la SNCF, il y aura toujours des TER en circulation, promet le président de la région.
  • Investissements
    Des travaux sont programmés pour améliorer la situation : sur la ligne des Merveilles entre Breil et Tende, qui se poursuit sur le Piémont. Sur la ligne entre Cannes et Grasse, où les quais seront rabotés pour accueillir les nouvelles rames Bombardier à partir du 11 décembre. Et l’on espère toujours ici, dans les Alpes-Maritimes, obtenir un centre technique d’entretien
  • Des bus de substitution
    Des cars régionaux seront mis en place pour assurer la continuité du service public pendant la fermeture pour travaux de la ligne Cannes-Grasse. Par ailleurs, la Région étudie la possibilité d’ouvrir d’autres liaisons régionales par bus car le train n’est pas toujours le mode de transport le plus adapté aux besoins des usagers. Une offre alternative est actuellement en préparation et pourrait aboutir l’an prochain.
  • Quelques chiffres
    Toutes les régions ont contractualisé avec la SNCF, par le biais de convention d’exploitation, en lui déléguant l’exploitation de leurs transports ferroviaires régionaux. Il y a en France presque 300 lignes TER-train et autant par bus qui desservent 2500 gares. Six mille trains sont programmés chaque jour,
    enfin en principe...

Photo de Une : JMC

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