Sécurité : gendarmes et policiers dotés de smartphones et tablettes

Déploiement national

Après avoir été expérimenté dans le département du Nord et en Bourgogne, le système "Neogend" va être déployé auprès de 57 000 gendarmes dans le courant du mois de décembre. Il leur permettra, via leurs smartphones et des tablettes numériques, de disposer ou de faire remonter en temps réel des informations indispensables dans leurs missions.

Un gain de temps

Par exemple, ils pourront lire avec leur smartphone la "bande MRZ" qui figure en bas des cartes nationales d’identité et passeports, pour s’assurer de la validité du titre présenté lors d’un simple contrôle routier. Le fichier des permis de conduire ou celui des personnes recherchées leur sera ainsi immédiatement accessible, d’où gain de temps et efficacité. Jusqu’à présent, ils devaient interroger individuellement chaque fichier, ce qui pouvait prendre un quart d’heure...

51 millions d’euros

L’investissement global s’élève à 51 millions d’euros pour l’achat et le paramétrage des 65 000 mobiles et tablettes qui équiperont les gendarmes. La marque Sony a remporté ce marché en fournissant des appareils qui pourront fonctionner aussi bien sur les réseaux publics de téléphonie mobile et d’internet que sur ceux "privés" des militaires, avec un "cloud" sécurisé.

Couteau suisse

Prises de notes, photos, constats, constitutions de dossiers... Les applications seront multiples et rapides et permettront de libérer les gendarmes d’un certain nombre de tâches administratives. Ils auront en poche un véritable couteau suisse informatique.

Reconnaissance faciale ?

Dans un futur proche, les fonctionnalités pourront être étendues à la géolocalisation des gendarmes et de leur circuit de tournées, à l’écriture automatique des constats d’intervention à partir de la voix du gendarme et même, si la loi le permet, à la reconnaissance faciale...

Les policiers aussi...

Alors que la police nationale connaît aussi le déploiement du même matériel assurant les mêmes services (plan Neopol), les administrations veulent aussi attirer les meilleurs spécialistes de la cybersécurité pour limiter les fraudes, "hackages" et autres "fishing" qui pullulent sur le net.

Le soutien du Département

Le Département des Alpes-Maritimes s’est engagé financièrement pour soutenir les unités locales de police et de gendarmerie dans l’acquisition de matériels techniques et scientifiques, d’intervention et de filatures, afin de renforcer leur efficacité et améliorer la sécurité de proximité. Ces investissements concernent notamment les relevés papillaires, les prélèvements biologiques, l’exploitation des ordinateurs et des smartphones, l’analyse des vidéos et des fichiers numériques, etc.

Cybermenaces

Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a inauguré le salon Milipol Paris créé il y a 20 ans pour réunir les spécialistes de la sécurité intérieure des États. Réservé aux professionnels, ce salon aprésenté de nouveaux produits destinés à la lutte contre le terrorisme et les cybermenaces, à la sécurité civile et à la protection des données. La course du gendarme et du voleur se poursuit sur la toile et dans le "darknet"...