
Biodéchets : Le Sud-Est en retard sur le tri selon le baromètre IFOP-Sepur
- Par Service Rédaction --
- le 1er février 2025
Un an après l’obligation de tri des biodéchets, le Sud-Est affiche des résultats en deçà de la moyenne nationale. Retour sur les chiffres-clés et les tendances du "Baromètre Sepur : Les Français et leurs poubelles".
Le tri des biodéchets en demi-teinte dans le Sud-Est
D’après la deuxième édition du baromètre réalisé par l’IFOP pour Sepur, 55% des Français du Sud-Est déclarent trier leurs biodéchets, contre une moyenne nationale de 62%. La région se positionne ainsi parmi les moins performantes en France, devant l’Île-de-France (49%), mais derrière le Nord-Est (64%), le Sud-Ouest (68%) et le Nord-Ouest (71%).
Fait surprenant : la présence d’équipements de tri ne semble pas être un facteur déterminant. Par exemple, dans le Nord-Ouest, bien que seul 24% des habitants disposent d’un dispositif de tri des biodéchets, cette région affiche le taux de tri le plus élevé. Le Sud-Est, avec un taux d’équipement de 37%, reste sous la moyenne nationale.
Une prise de conscience en progression, mais encore insuffisante
Bien que le tri des biodéchets progresse (62% des Français trient aujourd’hui contre 54% en 2023), 41% des Français ignorent toujours qu’il est obligatoire. De plus, 48% des sondés estiment ne pas être suffisamment informés sur cette réglementation.
Pour Youri Ivanov, Président de Sepur : "Ce chiffre ne doit ni effrayer ni décevoir. Le tri avance, y compris pour les biodéchets. Les collectivités redoublent d’efforts, mais ces changements d’habitude prennent du temps."
Des citoyens satisfaits de l’action locale, mais réticents à la redevance incitative
Si 67% des Français jugent que leur collectivité agit suffisamment pour favoriser le tri, ils sont en revanche 58% à s’opposer à l’instauration d’une redevance incitative.
Selon Fabienne Gomant, Directrice adjointe du département Opinion à l’IFOP : "L’opinion des Français vis-à-vis de ces dispositifs est très prudente. Il y a la crainte de voir un coût du service fluctuer, dans un contexte économique tendu."
Un intérêt grandissant pour les outils digitaux et la collecte électrique
Les Français manifestent un fort intérêt pour les nouvelles technologies pour les aider en matière de tri. 69% d’entre eux envisagent d’utiliser des applications mobiles pour améliorer leur tri quotidien.
Par ailleurs, la collecte des déchets par des véhicules électriques s’impose comme une préoccupation majeure : 25% des Français jugent cette initiative indispensable et 57% l’estiment importante.
Un enjeu écologique prioritaire
L’écologie reste un moteur essentiel pour les Français : 76% considèrent que leur tri a un impact positif sur l’environnement et 63% voient l’obligation de tri des biodéchets comme une opportunité pour l’écologie.
Lucie Petrel, Directrice de la communication de Sepur, conclut : "Ces résultats encouragent les collectivités à poursuivre leurs efforts pour un service public engagé dans la transition écologique. C’est aussi un signal fort pour intensifier les campagnes de sensibilisation."
L’enquête IFOP pour Sepur a été réalisée du 29 novembre au 2 décembre 2024, auprès d’un échantillon de 1004 personnes représentatif de la population française adulte.
Avec ce baromètre, Sepur et l’IFOP apportent un éclairage essentiel sur les pratiques et perceptions des Français face au tri des biodéchets, mettant en lumière les défis et opportunités pour l’avenir.