Cinq mois avant la pandémie, une commerçante a fait le pari du masque

Vendeuse de chapeaux sur le carré du port de La Londe-les-Maures, Sylvie Turrel a commandé ces masques réutilisables contre la pollution de l’air. Une commande qui devait constituer les stocks automne-hiver de sa boutique. Mais, ils ont trouvé une autre utilisation en palliant à la pénurie de masques. « Par hasard, je suis tombée dans le catalogue de mon fournisseur, sur des masques dessinés par un styliste belge. Réutilisables, ils servent à lutter contre la pollution de l’air. Décidant de renouer avec l’esprit de mon commerce, celui du concept-store, j’en ai commandé quelques-uns. Sans me douter de leur future utilité et de la pénurie qui allait frapper les marchés », raconte la commerçante.

FILTRE AU CHARBON ACTIF

Livrés avec des filtres au charbon actif, assurant la durabilité du masque, ces équipements chinois ont doublé de prix à cause de la pénurie : « Ils sont vendus 16,90 €. Chaque filtre, vendu séparément, est conçu selon la norme PM 2.5, pour les particules fines et permet 20 lavages », explique la jeune femme.

Malgré tout, la vente de masques ne permettra pas de compenser les doutes sur la saison touristique : « Les conséquences de cette crise vont se faire sentir longtemps. La probable baisse de fréquentation touristique, qui constitue une part non négligeable de ma clientèle, ne va pas arranger mes affaires », admet Sylvie Turrel.