Brasserie artisanale (...)

Brasserie artisanale de Nice : un succès patiemment construit

Dans sa brasserie de l’avenue Villermont à Nice, Olivier Cautain brasse sa bière depuis trois ans.

"Originaire des Vosges, je suis arrivé à Nice il y a treize ans, raconte ce quadra à la barbe poivre et sel et aux cheveux cendrés. Après avoir travaillé notamment comme responsable de restaurant au Palais de la Méditerranée, j’ai été majordome dans une propriété du cap d’Antibes. Et à 40 ans, j’ai eu envie de faire autre chose et de lancer ma brasserie".

Après avoir produit quelques temps ses vingt litres hebdomadaires dans sa cuisine, il loue un local rue Villermont et passe à la vitesse supérieure : 500 litres. "J’ai appris tout seul, j’ai étudié le phénomène de la micro-brasserie aux États-Unis, puis suivi une formation diplômante à l’IFBM (Institut Français des Boissons et de la Malterie) à Nancy".

Le Prix du Rotary "booste" l’entreprise

Le nouveau brasseur débute son activité en février 2015 et obtient tout de suite de bons résultats : "La première année, j’ai reçu le prix du jeune créateur du Rotary de Nice. Cela m’a fait une bonne pub, j’ai eu des clients (restaurants de Nice, des Alpes-Maritimes, du Var) par le bouche à oreille".
Olivier Cautain effectue seul toutes les opérations du brasseur, dans son atelier niçois : "J’utilise de l’orge allemand ou du blé pour la bière blanche, du houblon d’Alsace, de Grande-Bretagne ou des États-Unis, et de l’eau du robinet de Nice qui est très bonne. Après le concassage ou aplatissage du malt, la filtration et l’ébullition sont effectuées dans des cuves faites par un chaudronnier de La Trinité. Les différents houblons apportent des arômes spécifiques : résine, fleurs blanches, banane, fruits rouges, fruits exotiques. Puis, c’est la fermentation en cuves pendant quatorze jours minimum. L’embouteillage est fait à la main".

Le brasseur niçois, qui produit ainsi 2 500 bouteilles par semaine, pense désormais à l’avenir de son entreprise : "Si je m’agrandis, je devrai embaucher, réfléchit-il. J’ai des idées, des projets…".

En attendant, Olivier Cautain décline avec succès plusieurs sortes de bières, dont deux blondes, une blanche, une ambrée ainsi que des bières saisonnières.
"Pour la blonde, j’utilise du pois chiche que j’achète à Bras (Var). J’ai choisi le pois chiche pour utiliser un produit local, c’est le côté identitaire de la Brasserie artisanale de Nice ".

Photo de Une : Olivier Cautain (DR P.B)

deconnecte