"Ciel ascenseurs" tout

"Ciel ascenseurs" tout le monde a le droit de monter vers les sommets...

Siegrid Chané et Patricia Condette réalisent des élévateurs : du monte-plats pour l’hôtellerie jusqu’à l’ascenseur panoramique pour des villas de la Côte d’Azur.

Les ascenseurs, une histoire de famille. L’entreprise créée en 1998 a un rayon d’activité principalement situé dans le Var et les Alpes-Maritimes. L’entreprise est membre de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) des Alpes-Maritimes. C’est à Saint-André-de-la-Roche, dans l’atelier, que les salariés s’activent à la création de nouveaux modèles d’élévateurs. Un lieu qui leur sert de laboratoire avant de se rendre sur le chantier. Ils passent la majeure partie du temps à l’extérieur afin de répondre au mieux à la demande des clients tout en respectant un cahier des charges très strict. "Parfois nous devons refuser certaines fantaisies à nos clients pour rester dans la norme", confie Siegrid Chané, fondatrice de l’entreprise avec son mari Frédéric qui lui s’occupe de la partie technique.

Aider les ERP...

Les chantiers sont très diversifiés. "Ciel Ascenseurs" est par exemple à l’origine de l’installation des monte-charges du Carrefour TNL mais a également travaillé avec de grands architectes, comme Philippe Starck. Des projets parfois démesurés pour lesquels "le budget ne compte pas tellement, ce qui est important est de répondre aux exigences du client".
Au mois de janvier, une division "accessible à tous" a été créée dans le but d’offrir une expertise dans le cadre de la loi "accessibilité des handicapés" de février 2005. En compagnie de Patricia Condette, ancienne commerçante atteinte de sclérose en plaques qui s’est reconvertie dans l’audit d’accessibilité handicapés pour les établissements recevant du public (ERP), "Ciel Ascenseurs" propose des solutions d’amélioration et accompagne les commerçants dans leurs démarches de dérogation.
"Nous nous sommes aperçus que beaucoup de choses n’étaient pas faites", regrette Siegrid. Les pouvoirs publics, à la demande du président Emmanuel Macron, ont d’ailleurs durci les contrôles face au laxisme de certains établissements pour les quinze ans de la loi.

Pour Patricia, "il ne faut pas que les commerçants voient cette mise en accessibilité comme une contrainte mais plutôt comme une possibilité d’élargir leurs panels de clientèle". Si l’on évoque au détour d’une consultation le peu de personnes handicapées se déplaçant dans les boutiques, elle répond : "si on ne les voit pas, c’est parce qu’elles ne peuvent pas accéder à certains endroits. Les mentalités doivent changer à la fois pour les personnes atteintes d’un handicap mais aussi pour les seniors, les jeunes parents avec une poussette, les gens victimes de blessures entraînant une incapacité temporaire…"

Une check-list

Pour rappel, la mise en conformité des lieux accueillant du public est obligatoire. Des mesures ne nécessitant pas le déboursement de sommes astronomiques comme par exemple, l’installation d’une simple rampe d’accès.
Un audit d’accessibilité comprend une check-list de 157 points. L’idée, sur chaque intervention est de simplifier ces contrôles en revenant aux fondamentaux, à savoir la capacité d’entrer, de circuler dans le magasin, l’hôtel ou dans d’autres bâtiments.
"Lorsqu’on leur explique notre démarche, on sent une véritable volonté de la part des commerçants de faire quelque chose" précise Siegrid.

Photo de Une : Patricia Condette et Siegrid Chané. (DR)

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