Convers : l'efficacité

Convers : l’efficacité du télémarketing à visage humain

Dans ses locaux de 1 200 m2 au 455, promenade des Anglais, l’entreprise créée à Nice il y a vingt ans par Philippe de Gibon, allie performance sociale et réussite économique.

Si le trophée de l’entreprise idéale existait, Convers ferait sans doute partie des nominés. Installés dans des locaux de 1200 mètres carrés au 4ème étage de l’immeuble “Horizon“ avec vue sur le parc Phœnix, l’aéroport et la mer, les deux cents collaborateurs de ce Centre de relation clients à distance bénéficient de conditions de travail
exceptionnelles.

"Nous faisons des choses socialement responsables", indique Philippe de Gibon, fondateur associé et président directeur-général qui, après une carrière l’ayant fait passer par la sécurité du parc d’attraction Zygofolies, a créé par la suite son centre d’appel en 1998.
"J’ai fondé Convers avec Anne Cagnard, directrice de production et directrice RH ; Ludovic Genay, directeur de projet ; et Éric Giot, directeur commercial. Depuis vingt ans, nous œuvrons pour faire évoluer notre entreprise et la profession".

Philippe de Gibon 1955 : Naissance à Oran. 1976 : Arrive à Nice. Directeur régional d’une entreprise de Sécurité, puis d’un Parc d’attraction, puis d’un centre d’appels national. 1998 : Créateur et cofondateur de Convers. 2 enfants (37 et 40 ans) et 2 petits-enfants.

"La performance sociale doit entraîner la performance économique, tel est notre credo, poursuit Philippe de Gibon. Installer le collaborateur dans de bonnes conditions va lui permettre de donner le meilleur de lui-même. Pour cela, il faut une bonne qualité de vie au travail. Nous avons acheté nos locaux en 2008, sur la promenade des Anglais, tout près de l’aéroport, de la gare SNCF Saint-Augustin et maintenant du tram".

De plus, les employés de Convers - dont 30% ont plus de 50 ans - peuvent aussi choisir leur façon de travailler : "Nous avons inventé il y a vingt ans un contrat de travail qui n’existait pas et qui n’existe toujours pas : les collaborateurs ont le choix des horaires, entre 8 heures et 20 heures et choisissent leurs jour de travail et la durée hebdomadaire (25, 30 ou 35 heures). Deux fois par an, il peuvent changer les paramètres de leur contrat, c’est-à-dire passer de 35 à 30 ou 25 heures".

Recrute vingt contrats à durée déterminée

Cette souplesse permet de conserver des salariés qui s’impliquent plus dans leur travail : "Cela a un effet énorme, nous réussissons à maîtriser notre turnover qui est de 2% contre 30% dans la profession. Nous gardons nos collaborateurs, ce qui entraîne un haut niveau qualitatif et des prestations exemplaires".
La qualité et l’implication des salariés permet aussi de fidéliser les clients de Convers : "95% de nos clients sont du CAC 40 : Orange, Engie, Bayer, etc. 100% de nos bilans financiers sont positifs. Cela prouve que nous sommes capables dans ce pays de faire de la performance sociale avec une production 100% française".
Des résultats d’autant plus flatteurs que les plateformes sont généralement "expatriées" pour des raisons de coût de main d’œuvre. Une tendance qui montre ses limites.

Philippe de Gibon, dont le message est "Osons la différence", a été reçu dernièrement par Muriel Penicaud, ministre du Travail, qui voulait comprendre le pourquoi de cet étonnant succès.

Une réussite qui n’empêche pas la difficulté d’embaucher du personnel : "Nous cherchons à recruter vingt CDI, nous avons du mal. Nous assurons une formation complète. Nos collaborateurs ont le choix de l’horaire, travaillent dans un cadre idéal, ne sont pas recrutés sur leurs diplômes. On leur demande un ’’savoir être’’, une bonne élocution, un niveau d’orthographe correct, une aisance informatique et d’internet et surtout l’envie de travailler. Le salaire moyen est de 1400 €".

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Pierre BROUARD

Photos de l’article : Ambiance appliquée mais détendue dans le call center de Convers à Nice. DR

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