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IBM : de La Gaude à Nice-Méridia, l’esprit pionnier demeure

Sous la houlette de Frédéric Allard, les ingénieurs azuréens de l’entreprise américaine poursuivent leurs recherches depuis deux ans au cœur de la technopole urbaine de Nice-Ouest.

Qui ne connaît pas IBM ? Créée en 1911, International Business Machines Corporation est une société multinationale américaine présente partout dans le monde dans les domaines du matériel informatique, du logiciel et des services informatiques. Elle a inventé l’ordinateur capable d’ingérer des programmes dans les années soixante. À partir de 2011, l’entreprise a mis au point des programmes cognitifs.

Frédéric Allard, directeur pour Nice, Sophia et Marseille. (JMC)

Elle s’est installée en France dès 1914, à l’époque pour vendre des machines à calculer et des caisses enregistreuses. En précurseur, elle est la première grande entreprise à venir dans la région de Nice, en 1962. Puis, après avoir laissé ses locaux emblématiques à La Gaude à la CRAM et à Malongo, la société s’est installée en août 2015 à Nice Méridia, dans l’immeuble The Crown, sur six étages.

Un bureau modeste

C’est là que nous rencontrons Frédéric Allard, responsable des établissements IBM de Nice, Sophia-Antipolis et Marseille. Il nous reçoit dans un petit espace, tout simple, à l’américaine, tout près de son bureau, également très modeste. Autour, tout est en open space, même si chaque ingénieur peut quand même garder une certaine intimité.

"IBM est emblématique pour son côté pionnier, indique le dirigeant. Après cinquante années passées à La Gaude, la recherche et les métiers ont évolué. Nous avons voulu changer d’air, proposer de l’open space, plus conforme à l’esprit du temps. Nous avons été les premiers à nous installer à Nice Méridia. Ici, j’ai deux rôles, je suis directeur d’établissement de Nice (470 salariés), de Sophia-Antipolis (100) et de Marseille (140). Je suis aussi directeur technique en charge des transformations numériques. Avant cela, j’avais créé le labo Recherche et Développement, France Lab".

Les missions des salariés d’IBM Nice, dont une grande partie d’ingénieurs ont bien évolué : "Il y a encore dix ou quinze ans, nous travaillions les produits.
Aujourd’hui, nous sommes sur les services et transformations digitales pour nos clients, grandes entreprises ou grandes administrations. Nous avons deux vecteurs importants. Primo, le cognitif : comment développer des nalgorithmes assemblés pour interconnecter des programmes inédits, détricoter les informations, prendre en compte des éléments comme la sensibilité, l’émotion ou la personnalité. Secondo, le cloud : nous sommes capables de concentrer beaucoup de données, de les nettoyer pour qu’elles soient disponibles au bon endroit, au bon moment, avec le bon niveau de
sécurité. Nous devons être là où cela bouge, où il y a de la transformation. Nous avons plutôt désinvesti les sujets récurrents et nous sommes allés vers l’intelligence artificielle, l’analytique, les processeurs de très haut niveau
".

Les métiers chamboulés

L’intelligence artificielle est l’ensemble de théories et de techniques mises en œuvre pour réaliser des machines capables de simuler l’intelligence. "Des
startups se créent, entraînant de nouveaux business models
" poursuit Frédéric Allard. "L’utilisateur va devenir acteur, participer à cette évolution en bénéficiant de la puissance de l’intelligence artificielle".
Mais cette révolution, qui n’est plus promise mais déjà là, inquiète aussi, car de toutes les façons tous les métiers sont chamboulés. "En ce qui concerne les avocats, les juristes, on peut leur faire peur, mais ces technologies peuvent aussi créer des opportunités. Au final, c’est l’homme qui doit rester maître. Nous sécurisons le système, faisons de la régulation".
Frédéric Allard est aussi membre élu à la Chambre de commerce et d’industrie-06, membre du bureau départemental de l’UIMM, participe au conseil d’administration de la Skema Business School et est le parrain de la promotion 2017-2018 de l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) de Nice.

Photo de Une : les bureaux open spaces plus conformes à l’esprit d’aujourd’hui à The Crown à Nice (PB)

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