P.Factory croit tellement à ses startups qu’elle entre à leur capital

Présentez-nous P.Factory

Nous sommes là pour faire grandir les startups en les aidant à trouver du financement, du chiffre d’affaires et en leur apportant des avantages qui leur font gagner de l’argent et du temps. Nous sommes installés sur toute la région Paca, avec des bureaux à Nice, Aix et Marseille. Nous n’hébergeons pas les startups, nous les aidons là où elles se trouvent, souvent dans les
pépinières.

Accompagner au quotidien des jeunes entrepreneurs plein d’idées (comme ici Thomas Côte de Wever), c’est le défi que relève avec succès l’équipe P.Factory ! DR

Comment vous est venue l’idée ?

J’ai créé il y a une dizaine d’années Provence Business Angels, un réseau d’entrepreneurs de la région marseillaise. Mais je n’étais pas satisfait des
résultats. Avec Bertrand Bigay, (cofondateur de P.Factory) nous constations alors une mortalité rapide des startups due à un manque d’accompagnement. C’est cette lacune que nous comblons avec P. Factory. Nous avons aujourd’hui soixante partenaires financiers qui investissent dans les projets que nous soutenons.

Financièrement, cela se passe comment ?

P. Factory entre dans le capital des startups en prenant 5% à l’entrée et apporte ensuite 25 000 € par dossier à la première levée de fonds, preuve que nous y croyons ! On veut changer les statistiques, faire en sorte que sur dix investissements, il y ait trois pépites, au lieu d’une seule comme c’est le cas actuellement dans d’autres accélérateurs.

Le CES de Las Vegas, rendez-vous indispensable ?

C’est la première année que nous y allons. C’est quelque chose de monumental, on change de dimensions avec 200 000 visiteurs, 3 900 exposants, 900 startups dont 274 françaises et une quarantaine de la région, dont Wever et Pocket Confident. Ce qui ressort de cette expérience, c’est que de jouer collectif avec la Métropole, la Région, la French Tech fait passer de l’ombre à la lumière en donnant une visibilité bénéfique à tout le monde.

Ont-elles pu faire du business ?

Les gens qui y sont allés avec des produits bien finis ont effectivement pu faire du business. Nos entreprises du Sud-Est étaient bien préparées pour l’événement car cela fait trois ans que la French Tech monte ce type d’opération et que l’on sait comment être le plus efficace possible.

Des contacts concrets ?

Le danger, c’est qu’il y a vraiment un enthousiasme au retour de Las Vegas. On y a pris plein de contacts, mais il faut les exploiter très rapidement, car les visiteurs même intéressés par les produits présentés retombent vite dans leur quotidien et risquent de nous oublier. Les startups, mais aussi les grosses boîtes comme Renault, reviennent avec 200 ou 300 contacts avec des gens haut placés que l’on ne pourrait jamais rencontrer sans le CES. Sur place, des soirées sont organisées pour attirer, faire des rencontres avec des grands comptes. On peut alors discuter dans un cadre plus détendu.

Parlez-nous du partenariat avec Nice Start(s) Up ...

Nous allons passer ce partenariat avec cette association pour créer des événements communs qui permettront à nos deux réseaux de répondre aux besoins des jeunes entrepreneurs, en mutualisant nos moyens et compétences. Cela va plus loin. Le club "open innovation" que j’ai créé met en relation les startups avec les grands groupes pour des appels à projets nationaux qui sont ainsi versés dans l’écosystème régional. C’est en étant ensemble que nous serons plus forts !