Sfecci : la saga d’une famille éclairée

SJD, société familiale implantée en Paca depuis 31 ans, est devenue leader dans la région et fait partie des cent entreprises nationales les plus performantes. Mais la saga des Sfecci avait commencé seize ans plus tôt : « En 1969, mon père, immigré italien, a créé Azur Décolletage, puis Décol Matic à Saint-Jeannet, raconte Daniel Sfecci, 56 ans. Moi, j’étais enseignant au départ, j’adore la pédagogie. Je suis parti enseigner en Guyane avant de revenir ici pour rejoindre l’entreprise familiale ».
Recherche sur les LED
C’est à ce moment, en 1985, qu’est créée la nouvelle identité SJD Décolletage (Sélect Junior Décolletage) : « C’était un pari fou de jeter les vieilles machines et de nous mettre au tout numérique. L’affaire a décollé instantanément, il fallait du ‘‘stock zéro’’, des livraisons sous 48 heures, nous sommes devenus leaders en Paca ».
Mais en 2008 la crise économique arrive : « Les affaires baissent, nous optons pour le créneau du luminaire, un secteur stable ou en progression. Après le Grenelle de l’environnement 1’on parle des LED : pendant un an et demi, nous travaillons sur cette nouvelle technologie en recherche-développement ».
Un nouveau concept
En 2016, Daniel Sfecci lance un nouveau concept avec la marque Orsteel Light. « Tous les fabriquants de la planète étaient au même point. Jean-Pierre, mon frère, est parti de l’entreprise. Mes deux fils m’ont rejoint cette année. Adrien, 31 ans, a été gérant d’entreprises puis responsable des ventes chez Lidl. Arnaud, 24 ans, a été aspirant professionnel de football à l’OGC Nice ».
Les deux frères s’activent actuellement sur la préparation d’un show room à Contes : « Ils sont plutôt commerciaux, indique leur père. La société d’éclairage a 8 ans, elle reste jeune. Je veux signer les produits pour montrer qu’ils sont bons, affirmer notre identité, valoriser la marque. Nous sommes un des leaders de la fabrication de produits d’éclairages en matières nobles. Nous savons allier la technique, l’esthétique aux produits nobles. Nous avons vocation à durer dans le temps ».
Mais la partie humaine de son travail lui tient particulièrement à cœur : « J’ai mes enfants, mais ce n’est pas tout, je travaille avec le rectorat, je prends des stagiaires pour les inciter à aimer le métier. J’ai la satisfaction de former des jeunes et, par exemple, deux élèves des Eucalyptus, sont devenus des associés. Nous construisons ainsi l’avenir de l’entreprise ». Qui en est déjà à sa troisième génération : « J’ai la fierté de dire que c’est une saga familiale et, pourquoi pas, sur quatre générations. Car qui sait si le fils d’Adrien, Alexandre, 6 ans, ne prendra pas la suite plus tard ? »