Squad à Sophia : une (...)

Squad à Sophia : une croissance exponentielle

Installé à Sophia Antipolis, le spécialiste des applications, des infrastructures et de la cybersécurité recrute pour poursuivre son développement

Avec un chiffre d’affaires dépassant les 35 M€ l’an passé et un effectif de 400 personnes sur sept agences - dont celle de Sophia Antipolis et ses quatre-vingts collaborateurs - Squad créée en 2012 n’est déjà plus une petite entreprise. Surtout, elle ne connaît pas la crise, puisque tous les clignotants sont au vert (fluo !) avec encore + 40 % attendus en 2019 par croissance organique, sans acquisition externe.
Des résultats exceptionnels et trop rares dans le paysage économique français.

Marc Brua, 49 ans. Euromed Management - Kedge Business School.
1997 : Premier poste dans la sécurité informatique. De 1999 jusqu’en 2008 : Neurocom, CEO d’Aequalis, 2009-2011 Ausy à Sophia et Londres, 2012 : Squad.

Marc Brua, co-fondateur et dirigeant avec Éric Guillerm, a installé Squad dans le Top 5 des entreprises du secteur cyber aux côtés de mastodontes comme Orange Cyber Défense.

Ces résultats ont valu à l’entreprise d’être invitée au sein de la délégation conduite par Emmanuel Macron lors de son récent voyage en Australie.

L’entreprise vient de s’établir en Australie
"Nous avons trois métiers : le digital, le cloud et la cybersécurité, cette dernière représentant la moitié de notre activité" explique Marc Brua. "La poursuite de notre croissance sur les quatre dernières années nous a valu d’être distingués dans le classement européen des entreprises les plus performantes par Les Échos et le Financial Times".

En plus de son implantation sur la technopole azuréenne, Squad est aujourd’hui présente à Aix-en-Provence, Toulouse, Paris, Rennes, Nantes et depuis peu à... Adélaïde où le petit "dragon" français s’est installé dans le
sillage des sous-marins vendus à l’Australie. "Pour nos compétences en cybersécurité, avec cinq ingénieurs dans notre filiale sur place" commente Marc Brua, qui n’en dira pas plus sur ce marché hautement sensible.
Pour 2019, Squad met maintenant le cap sur les 50 M€ de CA, grâce aux besoins exponentiels des entreprises de tous secteurs pour blinder leur sécurité cyber. Des attaques récentes montrent qu’il ne s’agit pas de précautions superflues...
En fait, la principale difficulté rencontrée par ce spécialiste labellisé French Tech réside dans... le recrutement, "ultra tendu sur notre marché".

Les difficultés du recrutement

Les besoins étant énormes en ingénieurs ou consultants réseaux, systèmes, cybersécurité... les seuls profils français ne sont pas suffisants pour pourvoir tous les postes. À titre d’exemple, une banque bien connue emploie à elle seule 600 personnes uniquement pour la sécurité. La Défense Nationale, qui développe sa cyber armée, puise aussi dans le réservoir des talents. Squad, qui a embauché 220 personnes l’an dernier, en recrutera 300 cette année. L’entreprise a donc ouvert des bureaux à Tunis et Bucarest pour trouver les profils utiles à son développement. "Nous avons aussi investi le domaine de la reconversion en créant une cyberacadémie. Nous y accueillons des personnes dont les métiers sont en décroissance - des conseillers clientèle en agence bancaire par exemple - que nous formons à des tâches utiles dans nos activités, à la fois sur des compétences techniques ou plus fonctionnelles comme le RGPD".

Une agilité indispensable

En mai prochain, les patrons de Squad seront invités à l’Assemblée Nationale devant la commission de la Défense pour parler de leur expérience. Les députés se montrent curieux de la réussite de la société et veulent savoir s’il n’y a pas des "recettes" à dupliquer ailleurs...
Après la levée de fonds réussie en 2017 (10 M€ par APAX Partners, société d’investissement spécialisée) pour accélérer sa croissance, Squad envisage maintenant d’acquérir une ou deux sociétés du domaine de la cybersécurité. Elles sont déjà identifiées et probablement situées en région parisienne.
Sur Sophia, Squad intégrera cette année de 40 à 50 nouveaux collaborateurs. "Cette croissance rapide nous oblige à être agiles et à restructurer en permanence. Nous passons en quelques mois les seuils que d’autres mettent cinq ans à franchir".

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