ValEnergie, leader du photovoltaïque en France, poursuit son développement
- Par Marie Lesimple --
- le 14 février 2020
Basée à Mouans-Sartoux, cette entreprise installe des panneaux solaires sur les toits des particuliers mais aussi sur les sites industriels pour favoriser l’autoconsommation.
Olivier Béchu, patron de ValEnergie, leader du photovoltaïque en France, est né à l’époque de la première crise pétrolière. C’était avant les débuts de la prise de conscience environnementale par le grand public : "coïncidence ou hasard, je suis de plus en plus impliqué dans les enjeux environnementaux. Conscient de la raréfaction des énergies fossiles, je voulais réaliser quelque chose pour aider les entreprises à prendre leur part pour la planète".
Comme il n’est jamais trop tard pour réagir, Olivier est de ceux qui s’engagent. Dans les cinq familles d’énergie renouvelable, le jeune ingénieur "Arts et Métiers" a choisi le soleil.
Une idée lumineuse
- Olivier Béchu, devant une installation. (DR)
Depuis Mouans-Sartoux, ValEnergie couvre les toits de panneaux solaires sans investissement préalable des clients : "ils n’ont ni le temps ni les capacités de s’équiper par eux-mêmes. Nous ne fabriquons pas, mais nous livrons et installons les panneaux sur place".
Pionniers de l’autoconsommation, l’électricité leur est vendue "à des tarifs inférieurs à ceux du marché si le courant était produit par une centrale nucléaire. Grosses consommatrices en énergie, les usines ont vu une aubaine dans cette source d’énergie qui leur fait économiser jusqu’à 50% de leurs besoins avec 1500 mètres carrés de panneaux solaires".
Cette solution d’autoconsommation solaire sans investissement a un nom : Ellybox.
À la fois prestataire de service et coach, ValEnergie accompagne les entreprises de A à Z, en aidant ses clients à maîtriser leur consommation. "Nous leurs offrons des capteurs de comptage, leurs installations nous sont reliées par internet".
"Les Aqueducs" sont ainsi les premiers bâtiments à énergie positive réalisés en 2015 à Sophia Antipolis.
Les dix entreprises qui occupent ces bâtiments ont accès à leur consommation détaillée. "Nous organisons même des challenges inter-entreprises". Cela passe par des gestes simples, comme penser à couper les
ordinateurs le soir et à fermer les fenêtres. "Les performances enregistrées chaque semaine les aident à faire de gros progrès !" "Les Aqueducs" ont été équipés en 2017 de la première batterie Tesla. "Nous avons fait pas mal de premières..." Et quand le soleil n’est pas suffisant pour subvenir aux besoins, il n’y a plus qu’à puiser dans l’électricité excédentaire stockée dans les batteries.
Autre belle vitrine de ValEnergie, l’Institut Méditerranéen du Risque de l’Environnement et du Développement Durable (L’IMREDD) dans l’Eco-vallée de Nice. Il sert de banc d’essai aux chercheurs pour tester différentes solutions de stockage.
Démarche vertueuse
Entreprises de toutes tailles et collectivités lorgnent maintenant sur ce savoir-faire. Le marché s’est déployé sur l’ensemble du territoire français. Depuis de petites caves viticoles jusqu’à des entreprises aussi importantes que Michelin. "Nous avons la chance d’être un créneau en plein développement. La biscuiterie Lu à Nantes est notre plus gros chantier en France, avec un hectare et demi de panneaux tout autour de l’usine"
ValEnergie regarde maintenant du côté des parfumeurs grassois : "faire appel à nous est un gage de compétitivité pour l’avenir". Et même les grandes écoles adoptent cette démarche vertueuse, "comme le Skema Business School de Sophia Antipolis chez qui nous avons récupéré un stagiaire. Enthousiasmé par notre démarche, il est resté travailler chez nous !".
Olivier Béchu est secondé par une équipe de quinze personnes passionnées. Il ajoute : "nous mangeons bio, évitons les emballages, surveillons nos consommations d’énergie et notre empreinte carbone. Nous essayons toujours de penser comment sera le futur, c’est une motivation de tous les
instants".
Et si c’était cela d’avoir un temps d’avance ?