Wildmoka : une nouvelle

Wildmoka : une nouvelle façon de consommer des images vidéo

La startup de Sophia-Antipolis qui édite une plateforme de contenus télévisuels vient d’enregistrer une levée de fonds de huit millions de dollars.

En décembre 2015, cette société installée à Sophia Antipolis avait déjà réussi à boucler un premier tour de table de 2 millions d’euros...

"Il y a trois types de levées de fonds, explique Cristian Livadiotti, co-fondateur de Wildmoka. Le premier, c’est l’amorçage : il faut une idée et une équipe convaincante. Le second, c’est le grossissement : il faut alors prouver que nous avons un produit et un marché. Le troisième, c’est l’accélération : être capable d’investir plus vite que ses concurrents. Notre leveur de fonds, Clipperton, est français. Il nous a aidé sur trois domaines : le dossier d’investissement, le portefeuille de contacts et le closing, phase de poursuite jusqu’à la signature. Notre investisseur Alven, est un des fonds les plus connus dans notre domaine".

Thomas Menguy et Cristian Livadiotti : un beau succès pour leur société ! DR

Pour les néophytes, Cristian Livadiotti explique : "Imaginez que vous êtes fan de football et que, étant au restaurant, vous ne pouvez regarder le match Nice-PSG. Wildmoka envoie un signal sur votre mobile et vous pourrez visionner le but marqué par les Aiglons aussitôt".

Assembler des extraits de vidéo

Cette trouvaille est l’œuvre de la société azuréenne qui a mis au point une plateforme permettant d’extraire, d’assembler et de publier des clips depuis un flux vidéo et vers toute plateforme digitale (web, sociale ou mobile).
"Thomas Menguy et moi avons créé Wildmoka en novembre 2013, poursuit Cristian Livadiotti. L’idée initiale était de créer un réseau social autour de la télévision, PinTV le Pinterest de la télévision. Nous voulions apporter notre grain de sel dans ce marché qui n’avait pas changé depuis les années 60. Nous avons commencé à creuser les droits de l’audiovisuel et nous avons décidé de basculer vers le B2B. Nous avons commencé à travailler avec Canal, TF1 ou l’Américain Fox".

L’entreprise a démarré très fort, multipliant son chiffre d’affaires par sept en 2017 : "Nous avons une trentaine de salariés qui travaillent à notre siège de Sophia-Antipolis et aussi à l’international. En ce moment nous recrutons des vendeurs et des ingénieurs. Nous sommes aussi présents à Paris, Stockholm,
Madrid, San Francisco, Dallas, Buenos-Aires et Sydney. Nous avons des clients dans une dizaine de pays. En France, nous travaillons avec des médias comme France Télévisions, BEIN Sports, Altice, Canal, Radio France, Orange. Aux États-Unis avec NBC Sport, NBC News
".

Audience digitale

Le but de Wildmoka est de répondre aux enjeux des média qui ont besoin de plateformes pour les guider dans la révolution des usages : "Les gens consomment de plus en plus de vidéos, des extraits de vidéo, c’est un modèle de commercialisation différent. Nous fournissons des outils d’édition qui permettent d’adapter la demande, car l’audience digitale n’est pas
fidèle, elle se réoriente facilement vers le premier média à publier les moment clé
".
Désirant être présente au Moyen-Orient, en Asie et aux États-Unis, Wildmoka sponsorise le pilote auto niçois Michel Disdier : "Nous avons notre logo sur sa voiture qui court en Nascar aux USA. Nous l’avons rencontré et son histoire nous a plu. Nous avons décidé de tester un sponsoring sur une course à Las Vegas".
La startup azuréenne est suivie par les cabinets d’avocats Ventury à Sophia Antipolis et d’experts-comptables DSO à Nice.

Photo de Une : L’équipe de Wildmoka dans ses locaux de Sophia Antipolis. DR

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