[Salon des Maires 06] Échange avec Robert Nardelli maire de Drap

Jeudi 19 octobre au Palais Nikaia l’équipe des Petites Affiches a installé ses caméras au Salon des Communes et des Intercommunalités des Alpes-Maritimes, organisé par l’AMF06. Nous avons pris le temps d’aller à la rencontre des élus et décideurs publics de notre territoire et d’échanger avec eux sur leur situation et leurs préoccupations.
Entretien avec Robert Nardelli maire de Drap.


- Monsieur Nardelli, est-ce que vous pouvez nous présenter le projet que vous allez inaugurer tout à l’heure à Drap ?

Robert Nardelli maire de Drap : Cet après-midi nous inaugurons, après quatre années de dur labeur, ça a été compliqué parce qu’on a eu une désertification médicale au niveau du quartier de La Condamine, une difficulté à trouver des médecins. Donc, cet après-midi nous inaugurons le CTPS, un centre de soins. On se félicite de ce travail fait avec l’association pour pouvoir donner aux gens de La Condamine un nouveau docteur, plus d’autres services : infirmiers... il va y avoir de nombreux spécialistes qui vont être là. Certains jours il y aura un généraliste, d’autres il y aura un cardiologue.
Il y aura donc pas mal de médecins qui seront là. Parce que le problème de La Condamine a été que le docteur qui était en place a décidé de s’arrêter, mais il n’a pas assuré la continuité. Et en même temps, on avait une pharmacie et la pharmacie était sur le point de fermer si on n’arrivait pas à trouver un médecin.
On est très heureux, très fiers de pouvoir inaugurer ce centre de soins cet après-midi.

Et la pharmacie va rester ?

La pharmacie est très heureuse.

- Ça va devenir sans doute de plus en plus compliqué puisqu’on demande à certains médecins de rester mais à un moment donné ils vont quand même partir ?

À un moment donné nous n’avions sur Drap pour pratiquement 5500 habitants,
et pendant deux ans, qu’un seul médecin qui ne prenait plus personne en plus !
Donc voilà, la difficulté était là. Et puis un deuxième est venu s’installer et ce n’était toujours pas suffisant. On a un quartier quand même - La Condamine -qui compte plus de 1500 habitants, où il n’y a pas de docteur du tout.
Là franchement, c’est un ouf de soulagement que l’on pousse et c’est une grande fierté pour tous ceux qui ont travaillé sur ce projet parce que je n’ai pas travaillé tout seul. Je remercie d’ailleurs ma secrétaire qui a énormément travaillé sur ce dossier et puis mes adjoints qui eux aussi ont travaillé dur.

- C’est un projet qui aboutit. Est-ce que vous pouvez nous parler des difficultés que vous rencontrez, vous ou vos équipes d’ailleurs au quotidien pour faire avancer les projets ?

Ce qui pèse très lourd pour un maire, c’est l’incivisme et le manque de respect. Les menaces. Les insultes. Tout cela au quotidien, c’est difficile à gérer.
Les gens sont devenus fous, on va dire, parce qu’on exige tout et tout de suite, alors que ce n’est pas possible. Ça demande du temps, ça demande de monter des dossiers, pour avoir des subventions, ça demande énormément de choses.
Mais pour les gens, ce doit être immédiat, c’est du concret tout de suite et ça, c’est compliqué à gérer. L’incivisme, tous les jours, au quotidien, c’est quelque chose de lourd à porter.

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