L'État : un bon actionnair

L’État : un bon actionnaire ?

La Cour des comptes s’est penchée sur les participations publiques de l’état qui représentent un ensemble de 1 800 entreprises détenues directement, à titre exclusif, majoritaire ou minoritaire. Pour une valeur comptable de 100 Md€ (chiffre 2015). Au sein de ce portefeuille, 62 participations sont cotées en bourse. L’APE est le principal actionnaire, suivi par la Caisse des dépôts et consignations, puis par Bpifrance.

S’adapter impérativement

La France est l’un des pays de l’OCDE dans lesquels la part des entreprises à participation publique est la plus importante. Elles emploient 2,4 millions de salariés, soit 10% de l’emploi salarié total hors fonction publique.
"Intimement lié à l’histoire politique et sociale, le secteur public revêt en France une forte dimension culturelle et symbolique qui porte la marque, toujours profonde, de l’héritage colbertiste" estiment les magistrats financiers.
Réussir la transition entre l’histoire et les défis de l’avenir constitue donc un enjeu fondamental. "Qu’il s’agisse des transports ferroviaires (ouverture du rail à la concurrence, modes de transport collaboratif, croissance du low-cost aérien), de l’énergie (restructuration de la filière nucléaire, prix bas de l’électricité, surproduction, incertitudes sur le pétrole et les énergies carbonées) ou des services, particulièrement affectés par la transformation numérique (La Poste et l’audiovisuel public)".
La responsabilité de l’État actionnaire est donc d’anticiper ces transformations et d’aider les entreprises qu’il détient à s’adapter.
Plus facile à dire qu’à faire !

La Cour des comptes pense que le changement est possible mais qu’il faudra faire avec une situation financière dégradée.
"La difficulté principale de l’État actionnaire tient à ce qu’il doit en permanence concilier des objectifs nombreux et souvent contradictoires".
Le rapport complet (271 pages) est en ligne sur le site

Photo de Une (illustration) Bruno Le Maire ©JMC

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