Une souscription pour (…)

Une souscription pour sauver la statue de Jeanne d’Arc à Nice

La statue de Jeanne d’Arc, récemment érigée devant l’église Sainte-Jeanne d’Arc de Nice, est au cœur d’une controverse juridique et politique. Le Tribunal administratif a annulé le contrat de commande publique ayant permis son installation, à la suite d’une procédure engagée par le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, suscitant une réaction énergique du maire de Nice, Christian Estrosi.

Dans un communiqué ce jeudi 16 janvier, le maire dénonce une décision qu’il juge contraire à l’attachement populaire envers l’héroïne nationale : « Quand la France peine à trouver son cap dans une période d’instabilité inédite, voilà que son représentant dans le département s’en prend à la figure de Jeanne d’Arc. (...) »
Il est précisé dans le communiqué que la ville prend « acte de la décision rendue par le Tribunal administratif et la Régie des Parcs d’Azur s’y conformera, mais contestera en appel cette décision ». Selon Christian Estrosi, cette statue est déjà « appropriée par nos concitoyens  » et représente un symbole fort pour la communauté locale.

Une mobilisation autour d’un symbole

Pour éviter que cette œuvre ne disparaisse, le maire de Nice annonce qu’une initiative populaire a été lancée. «  Je me réjouis du lancement d’une souscription populaire visant à prendre en charge son financement et son maintien devant l’église Sainte Jeanne d’Arc  », a-t-il précisé. L’initiative est portée par André Barthe, ancien adjoint à la culture et habitant du quartier Jeanne d’Arc, et le prince Joachim Murat, descendant d’une famille emblématique de l’histoire de France. Ensemble, ils appellent à une large mobilisation pour financer le maintien de la statue. Les citoyens sont invités à contribuer financièrement via une souscription, ouverte à tous ceux souhaitant défendre ce symbole ([email protected]).

Jeanne d’Arc, figure de rassemblement

En conclusion, Christian Estrosi a rappelé l’importance historique et symbolique de Jeanne d’Arc, qu’il qualifie de « figure d’unité et de fierté française  ». Citant Jacques Chirac, il a souligné que Jeanne d’Arc « appartient à tous les Français » et a affirmé que Nice devait lui rester attachée.
Pour le maire, il s’agit aussi d’un combat contre ce qu’il appelle « les déboulonneurs de notre grand destin national  ».
En attendant l’issue de l’appel et de la souscription, la statue de Jeanne d’Arc reste, pour l’heure, en place.

Visuel de Une : Illustraiton ©DR