À Hyères, une insécurité

À Hyères, une insécurité croissante au Val des Rougières

Tandis que le préfet du Var et le maire de Hyères inauguraient le bureau d’information et de sécurité au Val des Rougières, le local était dégradé quelques jours après son ouverture.

À peine inauguré, déjà dégradé ! Après son ouverture, le Bureau d’Information et de Sécurité du Val des Rougières, a été dégradé, soulignant une fois de plus l’insécurité qui touche ce quartier depuis trop longtemps.
Ce qui a provoqué la colère du député Stéphane Rambaud  : «  Je suis profondément indigné par un tel acte inacceptable et scandaleux. Après des mois de tensions, de fusillades qui gangrènent la vie des Hyérois, la montée en puissance des trafics de drogue et, l’impunité dont bénéficient les délinquants, les habitants du Val des Rougières méritent de vivre dans un environnement paisible. Ce quartier, comme bien d’autres, est laissé à l’abandon par une partie des pouvoirs publics. Je tiens à saluer le travail remarquable des forces de l’ordre à Hyères et leur apporte mon soutien indéfectible. Leur présence et leur engagement sont essentiels  ».
Le parlementaire varois a ajouté : « Il est urgent de protéger ce quartier et de rétablir l’ordre de manière durable avant qu’une nouvelle tragédie ne vienne frapper notre ville. Il est de mon devoir, en tant qu’élu, de permettre aux Hyérois de vivre en paix. Le soutien aux forces de l’ordre et une action politique plus ferme, sont au cœur de ma priorité. L’État ne peut plus se dérober face à ses responsabilités ».
Déjà le jour même de l’inauguration, une journaliste de BFM Var avait été menacée par des trafiquants de drogue. Ce qui avait conduit Philippe Mahé, le préfet du Var, a réagi immédiatement en condamnant avec la plus grande fermeté des intimidations verbales à l’encontre de cette journaliste : « Après l’inauguration d’un bureau d’information et de sécurité au Val des Rougières, une journaliste de BFM TV Var qui terminait son reportage a été prise à partie verbalement par des individus qui l’ont sommée de quitter le quartier. Je condamne avec la plus grande fermeté cette tentative d’intimidation qui constitue aussi une atteinte inacceptable à la liberté de la presse. Les policiers sont mobilisés pour procéder à l’identification des auteurs  ».
Pourtant la mise en place de ce poste de police est un acte fort de reconquête républicaine.
« Ce projet s’inscrit dans la continuité d’une présence renforcée des forces de sécurité intérieure dans le quartier et après plusieurs opérations de police qui ont permis d’arrêter les têtes du trafic dans la cité. De son côté, la commune a réalisé des travaux dans un local attenant à la salle des fêtes permettant ainsi d’être à la fois un point de rendez-vous pour des patrouilles quotidiennes Police nationale-Police municipale et d’y assurer des permanences d’information communale. Au coeur du Val des Rougières, ce bureau a vocation à renforcer le lien police/population au bénéfice de la sécurité des habitants du quartier », a expliqué le préfet du Var.

Photo de Une © Philippe OLIVIER