Activité du 1er mai : (…)

Activité du 1er mai : des élus en soutien des boulangers-pâtissiers et des fleuristes

Plus de 60 parlementaires, dont la sénatrice des Alpes-Maritimes Alexandra Borchio Fontimp, ont adressé un courrier à Catherine Vautrin, ministre du Travail, afin d’attirer l’attention sur les difficultés rencontrées par les boulangers-pâtissiers et les fleuristes souhaitant exercer leur activité le 1er mai.

Ce jour, traditionnellement férié en France en raison de la fête du Travail, soulève chaque année la question de l’ouverture de certains commerces. Les élus signataires de ce courrier alertent sur une « situation ubuesque  » dans laquelle ces professionnels, bien que respectant la législation en vigueur, pourraient se voir interdire d’ouvrir, tandis que la vente informelle de muguet sur la voie publique reste tolérée.
Les parlementaires plaident pour que soit respectée la liberté de ceux qui souhaitent travailler ce jour-là, tout en maintenant le cadre des droits sociaux. Alexandra Borchio Fontimp souligne l’importance de soutenir « les commerces de proximité et les salariés qui le souhaitent », invoquant à la fois des enjeux économiques et culturels. « Sans remettre en cause le caractère symbolique du 1er mai, il est essentiel de préserver la liberté de travail de ceux qui souhaitent exercer leur activité dans le respect des droits sociaux. Cette situation ubuesque empêcherait nos artisans, qui cotisent et respectent la loi, de travailler, alors même que la vente de muguet sauvage dans l’espace public échapperait à tout cadre régulé ».
Dans ce contexte, deux propositions de loi ont été déposées récemment pour clarifier la situation. L’une a été portée au Sénat par la sénatrice Annick Billon, l’autre à l’Assemblée nationale par les députés Alexandre Portier et Olivier Marleix. Ces textes visent à sécuriser juridiquement l’ouverture des boulangeries-pâtisseries et des fleuristes le 1er mai.
Les élus à l’origine de cette démarche espèrent une réponse rapide du Gouvernement, même si les éventuelles évolutions législatives ne pourront entrer en vigueur cette année. Catherine Vautrin a laissé entendre, lors d’une intervention télévisée, que le Gouvernement pourrait accompagner cette initiative.

Le 1er mai, jour férié à part en droit du travail français

Le 1er mai est le seul jour férié obligatoirement chômé et payé pour tous les salariés, sauf dans certains secteurs où une activité continue est nécessaire (transports, hôpitaux, etc.). Cette spécificité est prévue par le Code du travail (article L3133-4).
Contrairement aux autres jours fériés, les dérogations sont très encadrées. Pour les commerces de proximité comme les boulangeries ou les fleuristes, l’ouverture le 1er mai peut donc être interdite, sauf autorisation préfectorale ou convention particulière.
La vente de muguet par des particuliers sur la voie publique est quant à elle tolérée sous certaines conditions, bien qu’elle échappe souvent à un strict encadrement juridique.

Photo de Une : Alexandra Borchio Fontimp soutient les boulangers-pâtissiers et les fleuristes menacés d’interdiction d’activité le 1er mai ©DR