
Cannes : fin des aides sociales pour les narcotrafiquants condamnés
- Par Marie Marquet --
- le 14 août 2025
Frapper les dealers au portefeuille ! À Cannes, une nouvelle mesure permet de suspendre les aides sociales des personnes condamnées pour trafic de drogue. À l’initiative du maire David Lisnard, elle vise à sanctionner financièrement les délinquants et à envoyer un signal fort : la société n’a pas vocation à aider ceux qui la minent.
Jusqu’ici, les sanctions se limitaient aux peines de prison et aux confiscations de biens. David Lisnard a demandé que « les revenus issus du trafic - une fois les condamnations prononcées - soient intégrés dans le calcul des droits sociaux ». Le procureur de la République de Grasse Damien Sarvazeix, en lien avec la CAF des Alpes-Maritimes, a accepté.
Résultat : un protocole d’accord modifie le calcul des aides. « Bénéficier d’aides ou d’un logement social est un avantage accordé par la société. Il est donc impensable qu’un délinquant continue à en profiter », affirme le maire. Les condamnés verront leurs allocations réduites ou supprimées et pourront devoir rembourser les sommes perçues.
La mesure, formalisée le 30 juin, s’appliquera à tout le département des Alpes-Maritimes, via un accord entre la CAF, les parquets de Grasse et de Nice, la police et la gendarmerie.
David Lisnard espère aller plus loin : il demande depuis des mois que les maires puissent, sous contrôle du juge, « expulser eux-mêmes les délinquants condamnés vivant dans des logements sociaux. » Une mesure saluée par le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau sur ses réseaux sociaux. « Frapper les trafiquants au portefeuille c’est affaiblir les réseaux criminels. À généraliser maintenant », écrit-il.