
Cannes : net recul des installations de clims non réglementaires grâce au Plan façades
- Par Valérie Noriega --
- le 3 septembre 2025
Depuis 2022, la mairie a mené une action ciblée contre la prolifération des climatiseurs extérieurs installés sans autorisation, et a présenté dans un communiqué du 2 septembre un bilan concret : 50 unités traitées rue Georges Clemenceau, dont 22 retirées et 28 intégrées de manière harmonieuse dans l’architecture des immeubles. Une opération qui s’inscrit dans le cadre du « Plan Façades », lancé en 2016 par David Lisnard, maire de Cannes, pour préserver le patrimoine bâti et embellir le paysage urbain.
« Grâce à son Plan Façades, la Mairie fait reculer les installations anarchiques de blocs de climatisation qui enlaidissent les façades cannoises. Nous avançons à la fois par l’explication, pour faciliter la mise en conformité pour les propriétaires, et par la fermeté, indispensable face aux contrevenants. » souligne David Lisnard, maire de Cannes
Accompagnement et fermeté
Face à la multiplication des unités extérieures de climatisation, installées sans autorisation d’urbanisme dans la rue Georges Clemenceau, artère stratégique du centre-ville, la municipalité a mis en place un plan d’action spécifique. Celui-ci repose sur un double volet : l’accompagnement des propriétaires (conseils juridiques et techniques, aide à la constitution des dossiers de déclaration préalable) et la répression des infractions (procès-verbaux, mises en demeure, astreintes administratives pouvant atteindre 25 000 €). Depuis 2022, cette démarche a permis de traiter 50 climatiseurs apparents, d’émettre 11 procès-verbaux, 3 mises en demeure et une astreinte. Au-delà de la rue Clemenceau, le « Plan Façades » s’applique à l’ensemble de la commune : en 2024, 120 procès-verbaux ont été dressés, 26 astreintes établies et 8 traitements supplémentaires obtenus concernant les excroissances techniques.
Le « Plan Façades » : un dispositif structurant pour l’embellissement urbain
Lancé en 2016, le « Plan Façades » incite les propriétaires à rénover les façades des bâtiments et devantures commerciales, impose la suppression ou l’intégration discrète des équipements techniques (climatiseurs, boîtiers télécom, câbles divers) et vérifie la solidité des balcons pour garantir la sécurité des habitants. Les subventions municipales, conditionnées à la réalisation de travaux qualitatifs et complets de ravalement (obligatoire tous les dix ans à Cannes), varient selon le périmètre et les opérations à réaliser. Depuis 2016, 310 immeubles ont déjà été rénovés, pour un montant total d’aides municipales de 1 017 367 euros.
« Ce travail de fond produit des résultats durables, comme en témoigne le traitement de cinquante unités rue Georges Clemenceau depuis 2022. Cette action contribue à la beauté de notre ville, au bénéfice du cadre de vie des habitants et de l’attractivité de Cannes. » conclut David Lisnard.