Des agents interbailleurs

Des agents interbailleurs pour veiller à la tranquillité des résidents aux Moulins

La sécurité est une priorité pour tous les bailleurs sociaux. Sur le modèle de ce qui a été fait dans la région toulousaine en 2018 avec le GITeS (Groupement inter quartiers de tranquillité et de sûreté), réunissant six bailleurs sociaux, le Groupement d’agents interbailleurs contre les désordres et les abus dans le quartier des Moulins (GAIDA) a été présenté vendredi 24 novembre à Nice, après une proposition du maire de Nice Christian Estrosi lors du conseil municipal du 14 avril.

Vendredi, il a expliqué que l’objectif de ce groupement d’agents interbailleurs était «  d’offrir à la population des Moulins, en permanence, une équipe dédiée pour les sécuriser ».
Le maire a rappelé que malgré de lourds investissements et de nombreuses initiatives dans le quartier depuis 15 ans, la situation s’était beaucoup dégradée dans les Moulins ces derniers mois, avec notamment l’arrivée de gangs marseillais liés au trafic de drogue. «  Cela veut dire qu’il faut une présence permanente  », a martelé M. Estrosi. Ainsi, indépendamment des opérations de police, au début de l’année prochaine, 17 agents du GAIDA (garde, en nissart) réaliseront des patrouilles dans le but de contribuer à la sécurité dans ce quartier de l’ouest de Nice. Présent en visioconférence, Rémi Vincent, directeur général du GITeS, a expliqué que son groupement surveillait une quarantaine de résidences de la métropole toulousaine en effectuant des patrouilles et «  en évinçant des parties communes les fauteurs de troubles  ».

Amélioration

En cinq ans, il a constaté «  une amélioration de la situation dans toutes les résidences, c’est-à-dire une diminution des nuisances, des dégradations, des détritus, des salissures… ». Comme à Toulouse, les agents de Nice seront armés (matraque et bombe lacrymogène) et prochainement assermentés. Anthony Borré, 1er adjoint au maire de Nice chargé de la sécurité et du logement, également président du bailleur social Côte d’Azur Habitat, a précisé qu’il s’agissait d’un groupement avec « une autonomie juridique et une autonomie de fonctionnement ».
Son directeur général est Éric Zuber, ancien gendarme et ancien chef de police municipale.
Le GAIDA aura trois volets d’action selon M. Zuber : un volet social (amener de la tranquillité), un volet technique (sécuriser le patrimoine) et un volet purement sécuritaire.
Le coût de l’opération s’élève à 1,8 million d’euros par an. Le financement est assuré pour les deux tiers par les bailleurs sociaux Côte d’Azur Habitat et Erilia (à proportion du nombre de résidences) et pour le tiers restant par la Ville de Nice et la Métropole Nice Côte d’Azur. « Nous avons sollicité les autres bailleurs sociaux. Certains nous rejoindront peut-être dans un deuxième temps. Tout le monde est le bienvenu », a précisé M. Borré.

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Photo de Une : ©S.G

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