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Emmanuel Macron met en garde la jeunesse française contre le chaos et la désunion

Passant ses vacances au Fort de Brégançon comme chaque année, Emmanuel Macron s’est rendu à la cérémonie de la libération, au cours de laquelle il a remis les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur à François Arizzi, le maire de Bormes-les-Mimosas.

Cette prise de parole, après près de trois semaines de silence, était très attendue, mais Emmanuel Macron n’a pas donné le ton de la rentrée politique même s’il a fait passer un message à la jeunesse, un message d’autorité qui introduit sa rentrée politique. Dans un discours concis de 13 minutes, le président a saisi cette occasion pour interpeller la jeunesse, quelques semaines après les émeutes urbaines. Ainsi, en rendant hommage aux Français qui ont risqué leur vie pour libérer le pays et en rappelant les valeurs pour lesquelles ils ont combattu, Emmanuel Macron a tenté d’essayer de montrer la voie à la jeunesse actuelle : « Ces jeunes-là avaient l’amour de la patrie, une soif de dépassement ».

UN DEBUT DE REPONSE AUX EMEUTES URBAINES

En s’adressant à la jeunesse mais sans jamais être explicite et faire référence réellement aux émeutes, le chef de l’État a apporté un début de réponse : «  Il y a dans nos jeunes un appétit de liberté, un idéalisme, qui se cherche parfois et auquel nous devons répondre. Sans quoi parfois, cette aspiration noble se retourne contre elle-même et sape les fondations de cette nation de liberté, d’égalité et de fraternité initiée en 1789 (…). Cette somme de destins emmêlés qui accroît la jeunesse française, génération après génération, fidèle à l’esprit des Lumières ».
Mais, le président a insisté également sur les devoirs. « Hors de ce champ commun prospère la désunion, la division qui pave la voie du chaos et de l’injustice  », a-t-il-rappelé.

Enfin, il a plaidé pour l’unité de la nation qui passe par une certaine idée de la liberté : « Qui n’existe que parce qu’elle est toujours et d’abord collective, les droits qui s’ensuivent, qui ne sont là que parce qu’il y avait d’abord des devoirs, c’est ce dont nous devons nourrir nos jeunes générations ».

Un message d’autorité loin d’être neutre, alors que le thème de l’ordre devrait être un des axes forts de la rentrée politique. Une manière aussi pour Emmanuel Macron de se poser au centre de ce qu’il appelle « l’arc républicain ».

Photo Philippe OLIVIER.

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