
En région Sud, le tourisme dans une bonne dynamique cet été
- Par Gilles Carvoyeur --
- le 29 septembre 2025
C’est même le meilleur résultat dans l’hébergement marchand depuis la crise sanitaire.
En effet, cet été, en dépit d’un contexte international difficile et une baisse de la consommation en France, l’hébergement marchand (hôtels, campings, locations) est en hausse dans la région. La fréquentation de l’été 2025 va se situer au-dessus de celle de 2023.
Une bonne santé que confirme François de Canson, président du Comité Régional de Tourisme (CRT) : « Nous sommes la seule région de France avec Paris à connaître ces résultats positifs, notamment dans l’hôtellerie avec un taux d’occupation de 84% soit 1 point de plus que l’an passé, dans l’hôtellerie de plein air (+3,5%) et dans le locatif (+3%).
C’est un résultat remarquable car nous avons connu un très léger tassement de la fréquentation (-2%), impactant le secteur non marchand (amis, familles, résidences secondaires).
Je rappelle que grâce à l’action du CRT et au travail des professionnels, 60% des vacanciers se rendent dans un établissement marchand alors qu’ils n’étaient que 45% en 2011. C’est aussi à mettre au crédit de l’offre qui progresse ».
UNE BONNE SAISON POUR L’HÔTELLERIE
Le vice-président de la Région ajoute : « Si le taux de fréquentation connaît un léger tassement par rapport à 2024, c’est aussi parce que l’année dernière a été exceptionnelle en termes de fréquentation grâce aux JOP et au Tour de France avec 3 étapes dans les Alpes et une arrivée à Nice ».
Des chiffres confirmés par une enquête du CRT auprès de près de 700 professionnels. Ainsi, 81% des professionnels assurent avoir fait une bonne ou une très bonne saison (comme l’an dernier). Ils sont 85% à avoir réalisé un chiffre d’affaires équivalent ou supérieur à 2024.
Dans le détail dans l’hôtellerie (Source CRT-MKG), le taux d’occupation a atteint 84 % sur l’ensemble de l’été, en légère progression d’un point par rapport à l’été dernier (82% en juillet et 88% au mois d’août). A ce sujet, il faut noter les très bons résultats du week-end du 15 août avec 96% d’occupation, soit +2 points par rapport à l’an dernier. Par ailleurs, les perspectives sont favorables avec des carnets de réservations qui affichent une avance de 5% en septembre et de 5% en octobre.
Aussi, en ce qui concerne le taux d’occupation dans l’hôtellerie, après une excellente saison 2024, la tendance 2025 reste très favorable. La fréquentation a progressé de +3,5 % cet été et de belles perspectives s’ouvrent aux professionnels avec des carnets de réservations en septembre qui affichaient une avance de 7 %.
« Du côté des locations saisonnières (Source CRT - FTO - Lighthouse), après plusieurs années de forte croissance, la demande se stabilise. Après un rythme plus soutenu au premier semestre (+7 %), la fréquentation était orientée à la hausse en juillet (+3%) puis s’est stabilisée en août (équivalente à 2024).
Côté offre, le nombre de logements disponibles s’est tassé après les hausses de 2024 en lien avec des grands événements (JOP et étapes du Tour de France) qui avaient encouragé des propriétaires à mettre leur logement sur le marché.
Des ajustements sont attribuables aux politiques de régulation dans certaines villes (Marseille et Avignon...) », décrypte, encore, François de Canson.
CHIFFRE D’AFFAIRES STABLE
Selon les professionnels, ces chiffres sont corroborés par l’enquête (Novamétrie) réalisée auprès de 640 professionnels du tourisme de la région. Ainsi, 81% ont jugé « bonne » la fréquentation (25% très bonne et 56% assez bonne), un niveau équivalent à 2024. En termes de chiffre d’affaires, 85% des professionnels l’ont estimé stable ou en hausse.
Pour le président du CRT, trois raisons expliquent ce succès estival. Tout d’abord, l’attractivité de la région (63% des professionnels citent cet élément), puis la météo (56%) et, enfin, la fidélité de la clientèle (29%). En revanche, les touristes déplorent une certaine inflation des prix (43%), dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat (42%).
Au final, cet été s’est déroulé dans un contexte très particulier, compte tenu des crises internationales et de l’inquiétude des Français ce qui a entraîné une baisse de la consommation des ménages. Malgré tout, les Français gardent la volonté de partir en vacances. Et, ceux qui ont pu le faire ont dû arbitrer leurs dépenses, notamment en réduisant la durée de leur séjour.
En effet, la part de l’hébergement a progressé (les prix ont aussi augmenté) ce qui a impacté certains restaurants et certaines activités payantes.
Du côté des restaurants, les estivants se tournent de plus en plus vers de la restauration rapide ou font eux même leurs repas (progression du chiffre d’affaires des supermarchés). Ils sont particulièrement attentifs au rapport qualité prix et, plus encore, au rapport qualité-plaisir.