François de Canson : (…)

François de Canson : « Vous avez aimé Paris 2024, on va vous faire adorer les Alpes Françaises 2030 » !

À Aix-en-Provence, plus de 900 participants (dont 400 maires), représentant les 6 départements de la Région Sud, participaient à la 6ème Convention annuelle des Maires, sur le thème « La dynamique des Jeux pour vos communes : en avant pour 2030 » !

À cette occasion, Renaud Muselier, président de la Région, a annoncé la création du « Parlement des Jeux d’Hiver 2030 : Passion Montagne 2050  ».


« Ce Parlement est un espace de dialogue, de concertation, réunissant l’ensemble des acteurs du territoire : collectivités locales, État, Europe, sportifs, associations, scientifiques, entreprises, chambres consulaires, société civile, et bien d’autres encore. Il est articulé autour de plusieurs collèges de travail et d’animations thématiques et mis en place dès le premier trimestre 2025 », a-t-il expliqué, en présence de Catherine Vautrin, ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation.
« Ces Jeux ne concernent pas uniquement les Alpes ou nos territoires de montagne. Ils constituent de formidables opportunités pour l’ensemble de nos 6 départements et nos 5 millions d’habitants. C’est pour cette raison que nous avons imaginé le « Parlement des Jeux d’Hiver 2030 : Passion Montagne 2050 ». Avec les Alpes françaises 2030, tout le Sud profitera de la dynamique Olympique  », a assuré Renaud Muselier.


François de Canson, vice-président de la Région, répond aux questions des Petites Affiches Var.

Quelle est la genèse de la candidature de la Région à l’organisation des Jeux d’Hiver 2030 ?

- François de CANSON : Je vais vous relater comment nous avons vécu cette aventure ! Tout part d’un rêve. Tout part d’un constat aussi. Nous avons tout dans nos Alpes du Sud. C’est le deuxième domaine skiable de France, avec 65 stations, des champions, la neige et les chalets.
Nous avons tout mais jamais nous n’avons accueilli les mythiques Jeux Olympiques et Paralympiques. Quand nos voisins du Nord les ont reçus par trois fois.
En janvier 2022 en plein discours des vœux, le président Muselier, nous annonçait qu’il allait nous ramener les Jeux dans nos Alpes du Sud.
De là, tout s’enchaîne ! Un an pour gagner les bénédictions du Comité International Olympique et du Comité National Olympique.
Le 2 mai 2023, lors d’une réunion avec le Comité International Olympique, nous sommes sereins avec notre dossier pour 2034 ou 2028. Mais, le CIO nous demande si nous sommes prêts pour 2030 !

Et quelle est votre réaction ?

- François de CANSON : Il nous faut avaler un marathon au rythme d’un sprint et rendre un dossier conforme, comme les Suisses, les Américains et les Suédois le 7 novembre.
Le 29 novembre, la candidature des Alpes Françaises est acceptée pour 2030. Le 24 juillet, les 26èmes Jeux d’Hiver nous sont attribués ! Et finalement, le 2 octobre, c’est la signature du Premier ministre Michel Barnier pour l’obtention des garanties financières.

Qui dit grands événements sportifs internationaux dit retombées économiques ?

- François de CANSON : Première région touristique après Paris avec 21 milliards d’impact économique annuels, nous sommes armés pour accueillir de grands événements internationaux qu’ils soient sportifs, culturels ou diplomatiques.
Ces événements d’exception sont des leviers puissants de développement de notre économie et de notre attractivité.
Le Sud est une terre de sport. Il suffit de regarder ces deux dernières années avec la Coupe du Monde de Rugby 2023 avec 10 matchs entre Nice et Marseille, 40 millions de retombées économiques !
Le 8 mai, à l’arrivée de la flamme à Marseille, il y avait 250 000 personnes (précédent record à Barcelone avec 5 000 personnes et 20 millions de retombées économiques. Les Jeux sur la région, ce sont 200 millions de retombées économiques et un million de visiteurs supplémentaires dont 65% de clientèle internationale,
2 500 collaborateurs et volontaires et plus de 220 entreprises mobilisées.
Puis, il y a eu le Tour de France. Une cuvée hors normes avec une arrivée sur la promenade des Anglais, 300 000 spectateurs dans les Hautes-Alpes et 20 millions de retombées économiques. L’étape Embrun Isola a fait le plus d’audimat sur France Télévision pendant l’ascension du col de la Bonette. Et, à Nice, on a enregistré un taux d’occupation hôtelier record à 98% et 50 millions de retombées économiques !

Et maintenant, comment allez-vous avancer ?

- François de CANSON : Cette candidature est une bénédiction !
C’est une bouffée d’optimisme, c’est un appel à se surpasser. C’est l’assurance d’un effet levier mais surtout une perspective et une puissance de projection vers l’avenir.
On a aimé Paris 2024, on va vous faire adorer les Alpes Françaises 2030.

Comment le CIO a-t-il réagi ?

- François de CANSON : Le CIO a vu une opportunité de réinventer les Jeux d’Hiver. Nous sommes la candidature du retour à la sobriété et à l’excellence.
Une candidature qui rassure par de nombreux aspects. Nous formons avec Auvergne-Rhône-Alpes le premier domaine de sports d’hiver au monde. On ne découvre pas les grands événements internationaux. Les voisins du Nord ont enchaîné 3 olympiades d’hiver et la Coupe du monde de ski l’an dernier. 95% des infrastructures d’Albertville seront réutilisées.
Nous disposons d’une candidature sobre, basée sur l’héritage et tournée vers nos habitants avec un respect de l’écologie et de l’économie.
Nous sommes parmi les rares pays à labelliser nos activités de tourisme et de loisirs pour le handicap.
Un dernier argument de poids a pesé. Nous sortons de Paris 2024, qui a démontré que la France et ses territoires savent délivrer de l’exceptionnel.

Photo de Une ©DR