
Hexane : Le point de vue de Sébastien Loctin, porte-parole et fondateur de Quintesens à Venelles
- Par Gilles Carvoyeur --
- le 29 septembre 2025
Pour Sébastien Loctin : « Il est temps de tirer la sonnette d’alarme ».
L’hexane, un solvant neurotoxique, suspecté d’être reprotoxique et perturbateur endocrinien, est utilisé dans l’industrie agroalimentaire sans que les consommateurs en soient informés. C’est le constat du rapport publié, lundi 22 septembre, par Greenpeace France.
Au cœur de cette enquête, plusieurs aberrations :
– L’hexane est classé comme « auxiliaire technologique », ce qui signifie qu’il n’y a aucun étiquetage sur les produits concernés.
– On le retrouve quasi systématiquement dans les produits de grande consommation testés : huiles, lait, beurre, viande, œufs, et même laits infantiles.
– La Limite Maximale de Résidu autorisée repose sur des données de 1996, fixées par les industriels eux-mêmes, et jugées “insuffisantes et inadéquates” par l’EFSA.
Changer les règles du jeu
Pour avoir travaillé au sein de multinationales en France (Lesieur…) comme à l’étranger, Sébastien Loctin connaît les coulisses de l’industrie agroalimentaire. Expert incontesté sur le sujet des lipides, il a choisi de tourner le dos à cette industrie pour fonder Quintesens - marque spécialisée en nutrition ciblée - et alerter sur les dangers que représente l’hexane. Il crée le Collectif En Vérité, convaincu que la transparence est un droit consommateur. Son parcours, de la fourche à l’assiette et des 2 côtés du système, mais aussi son engagement pour la transparence, lui confèrent une légitimité unique.
Sébastien Loctin, fondateur de Quintesens, reprend : « Ce rapport dévoile enfin au grand public une pratique dont nous, professionnels du secteur, connaissons la toxicité depuis bien longtemps. Néanmoins, comme le prouve le label Bio, l’hexane n’est pas une fatalité : c’est le choix d’industriels qui préfèrent maximiser la production d’huiles plutôt que de préserver la santé humaine. L’urgence aujourd’hui n’est pas seulement d’alerter, mais de changer les règles du jeu : il est temps d’interdire les procédés dangereux et de rendre obligatoire l’information sur les étiquettes des produits alimentaires. Les familles ont droit à une alimentation qui protège, pas qui expose ».