
Hôtel des polices de Nice : Une livraison décalée à octobre 2026
- Par Sébastien Guiné --
- le 1er août 2025
Le futur hôtel des polices, qui doit rassembler plus de 2 000 agents des polices nationale et municipale dans le centre-ville de Nice, ne sera livré qu’en octobre 2026 alors qu’il était espéré pour la fin 2025.
« D’ici mars 2026, le gros œuvre sera entièrement terminé, il restera alors à achever une partie du second œuvre, les aménagements de la place Marshall et l’installation de nombreux équipements techniques et logistiques sur les 60 000 m2 du site. L’entreprise en charge du chantier (Vinci) nous indique une livraison globale pour octobre 2026 », a déclaré le maire Christian Estrosi à l’issue d’une visite de chantier organisée pour la presse le vendredi 1er août.
« Aléas techniques »
« Cette annonce correspond à un léger décalage puisque nous devions livrer fin 2025, début 2026 », a ajouté le maire de Nice, contrarié par ce retard de plusieurs mois et qui en a donné les raisons : « Cela s’explique notamment par des arbitrages de l’État encore en attente, en lien avec la réorganisation de la police nationale, et des aléas techniques comme le traitement indispensable de la liquéfaction des sols » (diminution de la rigidité des sols), une situation « qui n’avait pas été identifiée dans les études préliminaires ». « Nous sommes dans la phase ultime du chantier », a toutefois tenu à rassurer Christian Estrosi, qui a également cité les remaniements ministériels et un ralentissement des financements de l’État comme freins à la progression de ce chantier colossal, dont le coût total est estimé à 220 millions d’euros.
« Bénéfique »
Ce sont 400 ouvriers qui sont mobilisés « simultanément chaque jour sur le site », a indiqué l’édile. « Certains bureaux sont déjà achevés. Les cellules de garde à vue et de dégrisement, qui verront leur capacité multipliée par cinq par rapport à celles d’Auvare, sont en phase finale d’aménagement ». Il y aura 40 cellules individuelles et 17 collectives dans l’hôtel mutualisé, contre 14 individuelles et 3 collectives pour l’actuel commissariat d’Auvare et pour lequel les conditions des gardés à vue ont souvent été dénoncées par des avocats niçois dont l’ancien bâtonnier Adrien Verrier. Christian Estrosi a redit l’importance de ce futur bâtiment pour en finir avec « la honte que constituent les conditions dans lesquelles travaille la police nationale » dans le commissariat Foch et dans la caserne Auvare. « C’est bénéfique pour la lutte contre la délinquance », a complété son premier adjoint, délégué à la Sécurité, Anthony Borré.