L’essentiel de l’actualité de ce vendredi 2 février
- Par Jean-Michel Chevalier --
- le 2 février 2024
Délinquance en hausse
En France, la plupart des indicateurs de la délinquance sont passés au rouge en 2023 selon les statistiques du ministère de l’Intérieur dévoilées hier. Dans les Alpes-Maritimes, 19 homicides, plus de 7 700 coups et blessures volontaires, plus de 4 200 coups et blessures volontaires intrafamiliales, plus de 1 200 faits de violences sexuelles, 151 faits de violences avec armes, plus de 3 500 cambriolages et 5 127 mis en cause pour trafic de stupéfiants ont été dénombrés.
Les agriculteurs lèvent les barrages
Inscription de la souveraineté alimentaire dans la loi, avec définition dans le code rural de l’agriculture comme « intérêt fondamental de la nation », renforcement de la loi Egalim pour améliorer les revenus des agriculteurs, contrôles renforcés dans les supermarchés sur les prix et les marchandises importées, 150 millions de soutien fiscal, relèvement des seuils d’exonération pour les successions, remboursement partiel du gazole non routier, autorisation d’utilisation de pesticides par une pause du plan Ecophyto… Le gouvernement et Bruxelles ont fait droit à plusieurs demandes des agriculteurs qui ont commencé dès hier à lever les barrages.
Europe : la Hongrie rentre dans le rang
Où se trouve vraiment Viktor Orban ? Le Premier ministre hongrois a été au centre de toutes les attentions du sommet des 27 hier à Bruxelles alors que son pays n’a toujours pas ratifié l’adhésion de la Suède à l’Otan et s’opposait au versement de 50 milliards pour la défense de l’Ukraine. Proche de Vladimir Poutine, il est suspecté d’être un (gros) caillou dans la chaussure européenne en favorisant Moscou par son attitude ambiguë. Cependant les 26 avaient un argument dans leur manche : la Hongrie est financièrement dépendante des aides de l’Europe… Hier, tous les pays, y compris la Hongrie, ont voté à l’unanimité le chèque promis à l’Ukraine, Emmanuel Macron affirmant qu’il n’y a pas eu de contrepartie.
Jean-Eudes Tesson à la tête de l’UNEDIC
Jean-Eudes Tesson, 67 ans, vient de prendre les rênes de l’Unédic pour deux ans. Il succède à Patricia Ferrand (CFDT) à la présidence tournante entre employés et employeurs de cet organisme chargé de la gestion de l’assurance chômage. Figure du Medef, ingénieur diplômé de l’École centrale de Paris, spécialiste de l’entreposage frigorifique et de l’édition de logiciels, il fut précédemment président de l’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale. L’Unédic a réalisé un excédent de 4,4 milliards mais doit supporter une dette de 56 milliards. Gabriel Attal a dit qu’il surveillerait de près la « trajectoire financière » de l’organisme qui, pour le chef du gouvernement, doit encore réaliser des économies.
Messagerie Booking.com piratée
Une hôtelière de Villefranche-sur-Mer a lancé une pétition ayant déjà reçu 17 000 signatures après le piratage de sa messagerie sur la plateforme Booking.com. Un « cauchemar numérique » explique t-elle. Pendant trois semaines en août, les hackers ont réussi à faire payer une deuxième fois les vacanciers en leur faisant croire qu’un souci s’était produit lors du premier paiement. Pour l’établissement, 370 réservations ont été piratées, sans compter des annulations par la suite. L’hôtelière n’a pas réussi à convaincre les équipes de Booking.com alors même qu’elle voyait les escrocs discuter en ligne dans sa messagerie. La plateforme se défend d’un piratage généralisé sur son site. « Il ne s’agit pas d’une brèche des systèmes mais d’une fraude coordonnée à l’encontre des clients partenaires, ciblés par des e-mails d’hameçonnage ».