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L’essentiel de l’actualité de ce lundi 23 juin
- Par Jean-Michel Chevalier --
- le 23 juin 2025
Principales réactions internationales à l’attaque américaine contre plusieurs sites nucléaires iraniens hier.
Iran : le point de la situation
– Les attaques menées par sept bombardiers furtifs B-2 ont « dévasté » les installations nucléaires iraniennes de Fordo, Natanz et Ispahan a affirmé Pete Hegseth le ministre américain de la Défense. Les appareils ont largué des bombes anti-bunker de 13,6 tonnes et pouvant s’enfoncer jusqu’à 60 mètres de profondeur avant d’exploser. C’est la première utilisation de cette arme dans un conflit.
– L’escalade militaire au Moyen-Orient risque de déclencher une « guerre aux conséquences irréversibles » selon Mirjana Spoljaric Egge, présidente du Comité international de la Croix-Rouge après les frappes américaines sur plusieurs sites nucléaires iraniens.
– « L’escalade dangereuse actuelle dans la région peut entraîner des conséquences catastrophiques tant au niveau régional qu’international » estime également le Qatar qui fait le médiateur entre Israël et le Hamas.
– En riposte aux frappes sur ses trois principaux sites d’enrichissement nucléaire, l’Iran a organisé dans les heures qui suivirent des attaques de drones dans le nord d’Israël. Un missile iranien a provoqué des blessés et des destructions « dans le centre d’Israël » tandis que l’aéroport Ben Gourion a été ciblé.
– Une quarantaine de missiles ont été tirés vers Israël, dont plusieurs qui ont touché Tel Aviv et sa banlieue ce week-end, faisant une trentaine de blessés et des destructions.
– Les Britanniques ont affirmé hier qu’ils étaient au courant du raid aérien américain sur l’Iran, mais que leur pays n’a pas participé à l’attaque.
– « L’Iran ne doit pas être autorisé à développer une arme nucléaire, car cela constituerait une menace pour la sécurité internationale » écrit sur X Kaja Kalla la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne. « J’exhorte toutes les parties à faire un pas en arrière, à revenir à la table des négociations et à éviter toute escalade supplémentaire ». Les ministres des Affaires étrangères de l’UE doivent discuter de la situation aujourd’hui.
– « Les évènements (…) sont scandaleux et auront des conséquences éternelles » prévient le ministre iranien des Affaires étrangères. « Conformément à la Charte des Nations Unies et à ses dispositions autorisant une réponse légitime en cas de légitime défense, l’Iran se réserve toutes les options pour défendre sa souveraineté, ses intérêts et son peuple ». Le régime des mollahs considère comme des « cibles légitimes » les bases américaines qui ont servi à mener l’attaque sur leurs installations.
– « Donald Trump avait promis d’apporter la paix au Moyen-Orient. Il a échoué à tenir sa promesse. Le risque de guerre s’est maintenant dramatiquement aggravé » a déclaré dimanche Hakeem Jeffries le chef des Démocrates à la chambre des représentants. « (Trump) a induit le pays en erreur sur ses intentions, il n’a pas cherché à obtenir l’autorisation du Congrès pour l’usage de la force militaire et risque d’engager les Américains dans une guerre potentiellement désastreuse au Moyen-Orient ».
– Conseil de défense : Emmanuel Macron a appelé hier à éviter une « escalade incontrôlée ». Il a aussi demandé au président iranien d’observer « la plus grande retenue » pour « permettre un retour à la voie diplomatique » car selon le président français « aucune réponse strictement militaire ne peut produire des effets recherchés ». Il a demandé la libération immédiate des Français Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a précisé que la France n’a « ni participé à ces frappes ni à leur planification ».
– La France va envoyer des avions militaires pour transporter les ressortissants français qui le souhaitent de l’aéroport Ben Gourion en Israël vers Chypre ».
– L’Iran et la Russie « coordonnent leurs positions » selon l’agence de presse russe TASS. Moscou, allié de Téhéra, apporte un soutien modéré pour l’instant à son partenaire. Près de 160 nationaux ont déjà été rapatriés.
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