Martelly à Grasse : Un projet de requalification XXL
- Par Sébastien Guiné --
- le 12 décembre 2025
Le maire Jérôme Viaud, accompagné du président du département Charles Ange Ginésy et du préfet Laurent Hottiaux, a posé la première pierre le 8 décembre devant de nombreux Grassois.
« Jamais un tel aménagement n’a été lancé à Grasse depuis un demi-siècle, jamais une telle somme n’a été engagée pour embellir la ville et créer une offre inédite en matière de loisirs, de détente, de stationnement et d’hébergement », a assuré Jérôme Viaud lors d’un vibrant discours au cours duquel il a veillé à n’oublier personne dans ses remerciements.
Il a rappelé « le rôle essentiel au début de cette aventure » de l’ancien maire, Jean-Pierre Leleux, en 2008. Arrivé dans le fauteuil de maire en 2014, Jérôme Viaud a ensuite présenté le projet aux habitants en 2016. « Neuf ans de débats, neuf ans d’échanges, neuf ans de réunions, neuf ans de recours, neuf ans de travail intense pour additionner et conjuguer toutes les forces vives du territoire. Et nous y sommes. Nos objectifs étaient clairs, ils n’ont jamais changé : proposer un programme de redynamisation plus respectueux des nouvelles aspirations citoyennes, et encore plus audacieux sur le plan environnemental », a-t-il encore déclaré depuis un site qui d’ici à fin 2029 va radicalement changer.
« Investissement exceptionnel »
« Aujourd’hui, en lançant Martelly, nous parachevons ce grand projet de ville ambitieux qui va renforcer l’attractivité de notre ville, de notre bassin de vie. Les chiffres témoignent de l’ampleur de cette opération : 90 millions d’euros seront mobilisés avec nos partenaires et nos promoteurs qui vont relever ce défi. Un investissement exceptionnel pour une métamorphose exceptionnelle. D’ici fin 2029, ici où nous sommes, cette emprise d’1,6 hectare proposera un parcours commercial et des services de près de 6 000 m2, des espaces publics revalorisés, végétalisés, des places de parking supplémentaires, de nouveaux logements. Et puis, au-dessus de Monoprix, un hôtel 3 étoiles. » Le président du conseil départemental, Charles Ange Ginésy a évoqué un projet qui va faire de cette zone d’aménagement concerté « une ZAC moderne, qui va relever le plateau grassois, créer de l’emploi, générer de l’activité, amener du confort, amener du service, […] une zone qui va faire vivre ce quartier ancien dont à l’époque je m’inquiétais, de voir quelquefois les murs se délabrer, de voir quelquefois les immeubles s’effondrer avec des arrêtés de péril que le maire était obligé de prendre ».
« Travailler ensemble »
Pour le préfet Laurent Hottiaux, ce projet est « la preuve, à un moment où notre pays doute parfois, que nous pouvons travailler ensemble : État, collectivités territoriales, partenariats publics, privés, pour sortir des projets qui vont apporter du sens, des services à la population ». Il a insisté sur la livraison de 70 logements, alors que dans le département « nous manquons cruellement de logements ». Ce projet, qui a bénéficié du programme national Action Cœur de ville, « s’inscrit dans la stratégie de l’État qui vise à offrir un cadre de vie de qualité à nos concitoyens. Les Grassois disposeront ainsi d’espaces publics plus verts, plus accueillants, d’îlots de fraîcheur qui redonneront aussi sa place au piéton », a souligné, enthousiaste, le préfet.
La ZAC Martelly résumée en quelques chiffres
Un périmètre d’intervention d’1,6 ha
Un parcours commercial de 5 000 m2 avec le maintien de Monoprix
Un cinéma de 350 fauteuils
70 logements
Un hôtel 3 étoiles d’au moins 80 chambres
680 places de stationnement
6 000 m2 d’espaces publics renouvelés
6 îlots d’intervention : Kalin, Place de la Buanderie, Notre-Dame des Fleurs, Monoprix, Rolland et Martelly
Coût initial pour la SPL Pays de Grasse Développement : 33,47 millions d’euros (financeurs : communauté d’agglomération Pays de Grasse, département des Alpes-Maritimes, région Sud, Banque des territoires, Agence nationale pour la rénovation urbaine, Action Cœur de Ville, Fédération des élus EPL, France Relance, La Banque Postale, le Crédit Agricole, la Caisse d’Épargne et ARKEA)
Coût pour le groupement des promoteurs (Primosud, Eiffage et Promofar) : environ 40 millions d’euros
(Sources : Ville de Grasse et SPL Pays de Grasse Développement)
Le directeur de la SPL (Société publique locale) Pays de Grasse Développement, Nicolas Tcherniatine, a souhaité donner « des chiffres un peu plus personnels » lors de la cérémonie consacrée à la pose de la première pierre :
14 782 mails traité
319 réunions en trois ans, y compris les week-ends
6 ateliers de concertation publique et citoyenne




