Max Bauer ne veut pas (…)

Max Bauer ne veut pas abandonner les agriculteurs varois

À Hyères, Max Bauer a participé à l’assemblée générale de l’interprofession VAL’HOR en tant que président de l’un des collèges de production.

La filière du végétal représente un secteur économique de premier plan avec 202 400 professionnels au sein de 45 885 entreprises, réalisant 15,3 milliards d’€ de chiffre d’affaires.

VISITE DU MARCHÉ

Dès potron-minet, la journée a commencé par une visite du marché de la SICA, puis elle s’est poursuivie par une explication à la vente aux cadrans. Ainsi, les premières anémones ont été mises aux enchères. La journée a continué par la présentation de la SICA, en présence de Marc Long, président du marché, et de Jean Claude Véga, président de Florisud. Cette séquence a permis des échanges sur les problématiques de la filière de la fleur coupée. Les intervenants ont mis en avant des propositions de solutions pour son avenir sur le bassin hyérois voire varois.
«  En effet, depuis 25 ans, les producteurs s’engagent par le biais d’Hortisud à produire une fleur de qualité et un choix des variétés, pratiques culturales, cahiers des charges déclinés par espèce, etc. Il existe des contrôles qualité chaque jour avant la vente et des tests de tenue en vase. Sans oublier un audit, chaque année, par un cabinet indépendant pour assurer la fiabilité des contrôles  », rappelle l’ancien président de la Coordination Rurale du Var.
Animée par le président Florent Moreau, l’assemblée générale réunissait les délégués des familles professionnelles mais aussi les partenaires de la filière.

PROBLÈMES DE LA FILIÈRE

Max Bauer a pointé les problèmes majeurs de la filière : absence de prix rémunérateurs, accumulation de contraintes, distorsions de concurrence intra et extra-communautaire, manque criant de solutions phytosanitaires, mesures environnementales accrues et complexités administratives.
Il analyse la situation : «  En 2013, lors des assises horticoles varoise, la profession espérait un signal fort et des solutions efficaces et rapides à une situation qui devenait de plus en plus critique. Aujourd’hui, Je suis extrêmement dubitatif sur la demande du ministère de l’Agriculture. L’interprofession va travailler sur un plan de souveraineté de la fleur coupée. Mais, 85% de la fleur coupée de ce que nous achetons chez nos fleuristes, proviennent de l’importation. C’est à l’image de la souveraineté de la filière fruits et légumes. En réalité, nous sommes sur des éléments de langages et de sémantiques ».
Il reprend : « Je peux comprendre une vision globale sur le territoire national, il est hors de question de perdre du temps ! Surtout que l’on peut apporter des solutions pragmatiques comme le phytosanitaire avec la possibilité d’utiliser des produits de maraîchage sur la fleur car nous ne les consommons pas ! C’est une proposition que je défends et que je porte depuis des années. J’en ai même parlé au président Emmanuel Macron. Pour moi, il est inenvisageable d’abandonner les producteurs varois. Ma mobilisation reste sans faille et sans langue de bois dans mes engagements actuels pour défendre l’agriculture ».

Photo de Une ©PRESSE AGENCE.