Nice va renforcer sa lutte contre la vacance commerciale avec l’instauration d’une contribution incitative sur les biens inoccupés
- Par Valérie Noriega --
- le 7 novembre 2025
Ce vendredi 7 novembre, le maire de Nice, Christian Estrosi, a réuni les représentants du commerce niçois pour présenter une nouvelle mesure destinée à lutter contre la vacance des locaux commerciaux et renforcer l’attractivité économique de la ville. Autour de lui, figuraient notamment Fred Ghintran (UMIH), Christophe Souques (Union patronale des cafetiers restaurateurs), Jean-Marie Debaisieux (Fédération du Commerce Niçois et de l’Artisanat), Jacques Kotler (CCI), et Noël Ajoury (UMIH).
Si le tissu commercial niçois se porte mieux que la moyenne nationale – avec un taux de vacance de 8 % contre 10,64 % en France –, la municipalité juge ce chiffre encore trop élevé. « Les Niçois ne veulent pas voir des rideaux baissés en bas de chez eux », a souligné Christian Estrosi, rappelant que chaque vitrine vide constitue « un signal négatif pour l’attractivité d’un quartier. À l’inverse, chaque commerce qui s’installe, c’est de l’emploi, de la vie, et de la fierté pour Nice. ».
La Ville a déjà multiplié les opérations de requalification et de verdissement dans plusieurs axes structurants – rue Bonaparte, rue de la Liberté, boulevard Gambetta, ou encore avenue Notre-Dame. Résultat tangible : sur la rue de la Liberté, la vacance commerciale est passée de 7 % en 2019 à 0 % aujourd’hui.
Le Conseil municipal du 14 novembre examinera l’instauration d’une contribution incitative sur les locaux commerciaux vacants, inscrite dans le rapport d’orientation budgétaire 2026. Cette mesure, non punitive, visera à encourager les propriétaires à remettre sur le marché leurs biens inoccupés, tout en leur proposant un accompagnement personnalisé d’un an. « Nous ne souhaitons pas générer de nouvelles recettes, mais inciter les propriétaires à relouer leurs locaux », a précisé le maire. « L’intégralité des sommes perçues sera réinvestie au profit du commerce niçois. »
Mise en oeuvre en 2027 après concertation avec les propriétaires
Concrètement, la contribution ne concernera que les locaux vacants depuis plus de deux ans, avec un taux progressif fixé par la loi (10 % la première année, 15 % la seconde, 20 % ensuite). Sont exclus de ce dispositif les biens proposés à un prix de marché, en travaux, sinistrés ou en attente d’un projet validé par la collectivité. La mise en œuvre effective n’interviendra pas avant 2027, le temps de mener un important travail d’information et d’accompagnement des propriétaires concernés. Une nouvelle étape, selon la municipalité, dans la dynamisation des quartiers et le soutien à l’économie de proximité.