« Police Academy » à Nice : « Rien de technocratique », des projets européens « concrets »

«  À la veille d’échéances importantes, le meilleur moyen de défendre l’Europe, c’est encore de la faire », a déclaré le maire de Nice Christian Estrosi en clôture de l’événement, le 15 mai, à l’hôtel de ville. «  Très concrètement, comme nous le faisons avec le simulateur de tir d’intervention VirTra, présenté ce (mercredi) matin, ou comme nous le faisons avec cette académie. Rien de technocratique là-dedans mais des projets d’opération très concrets, des femmes et des hommes qui travaillent ensemble et qui font avancer les choses pour que nos concitoyens puissent vivre en sécurité  », a-t-il ajouté. «  Je souhaite que ces académies soient étendues à d’autres villes et c’est pour cela qu’il y a quelques semaines j’ai proposé la création d’un réseau européen des polices municipales au sein de l’EFUS (Forum européen pour la sécurité urbaine) ».

43 policiers municipaux venant de 15 villes étaient rassemblés à Nice ©S.G

Les 43 policières et policiers municipaux ont également pu bénéficier de la formation au protocole 6C, « outil de premiers secours psychologiques d’urgence qui vise à réduire le risque de développer plus tard un syndrome post-traumatique  », a indiqué Christian Estrosi. Le protocole SIX’C / 6C, déployé par l’armée israélienne, a été mis au point par le professeur Moshé Farchi, lieutenant-colonel de réserve et maître de conférence en résilience et stress aigu à l’université de Tel Haï. Sa représentante et instructrice en France et en Belgique, Emmanuelle Halioua, a formé les policiers municipaux présents à Nice. Ce protocole (dont les six C sont « Commitment, Cognition, Challenge, Contrôle, Continuité et Communication ») s’adresse notamment aux primo-intervenants et aux soignants dans le cas de catastrophes naturelles, d’attentats, d’accidents, de viols ou d’agressions. «  L’objectif est de ramener la personne à quelque chose de raisonné, de la remettre dans la réalité et donc de lui donner des challenges pour l’encourager à être utile », a expliqué une policière municipale niçoise qui a reçu la formation.

La ville de Nice est chef de file du projet européen PACTESUR2 et a pour partenaires Turin, Madrid et Liège ainsi que le Forum européen pour la sécurité urbaine et l’Association nationale des communes du Piémont (ANCI-Piemonte). PACTESUR 2, doté de deux millions d’euros, est financé à 90 % par la Commission européenne jusqu’en septembre 2025.