
Police municipale : Christian Estrosi satisfait et inquiet après les annonces du gouvernement
- Par Sébastien Guiné --
- le 4 septembre 2025
Christian Estrosi, maire de Nice et président de la métropole Nice Côte d’Azur, est également président de la commission consultative des polices municipales de France. Il milite depuis longtemps pour un élargissement des compétences des policiers municipaux, avec notamment l’utilisation possible de drones, et il a fait part de sa satisfaction après la présentation le 2 septembre par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, d’un projet de loi initié en avril 2024.
« Je me félicite de cette annonce, attendue depuis maintenant deux ans. En tant que président de la commission consultative des Polices municipales de France, je n’ai cessé d’appeler de mes vœux cette réforme indispensable », a réagi Christian Estrosi dans un communiqué de presse. L’édile craint toutefois que l’entrée en vigueur du texte ne soit retardée par la chute probable du gouvernement de François Bayrou alors qu’un vote de confiance est prévu le 8 septembre et qu’il devrait très vraisemblablement être fatal au Premier ministre. « Malheureusement, l’instabilité politique que traverse notre pays en retarde encore l’adoption, alors qu’il s’agit d’une loi essentielle pour garantir la tranquillité publique et la sécurité du quotidien dans nos communes, a commenté Christian Estrosi. Au-delà de la question des effectifs, c’est bien l’élargissement des prérogatives des polices municipales qui constitue l’enjeu majeur. Nos agents doivent disposer des moyens d’agir face aux incivilités et aux délits qui empoisonnent la vie des citoyens, afin que leur rôle complémentaire à celui de la Police nationale et de la Gendarmerie soit pleinement reconnu et valorisé. »
Bruno Retailleau a assuré que ce nouveau texte donnerait « plus de force aux policiers municipaux » qui auraient de « nouveaux moyens ». « Les policiers municipaux vont pouvoir être dotés d’un certain nombre d’attributions, y compris en matière judiciaire, dès lors qu’il n’y aura pas d’enquête à faire », a expliqué le ministre de l’Intérieur devant les médias lors d’un déplacement dans les Yvelines.