Régulation de l'accueil

Régulation de l’accueil des navires de croisière dans les Alpes-Maritimes : l’État propose de nouvelles règles

Vendredi 10 octobre, aux termes d’une réunion associant l’ensemble des collectivités et acteurs économiques, le Préfet des Alpes-Maritimes et le Préfet maritime ont proposé un certain nombre de mesures de régulation de l’accueil des navires de croisières dans les Alpes-Maritimes. Elles seront mises en oeuvre à la publication de l’arrêté préfectoral.

Chaque année, les ports de Cannes, Villefranche-sur-Mer et Beaulieu-sur-Mer voient accoster des dizaines de paquebots, parfois de très grande capacité, générant d’importantes retombées économiques mais aussi des nuisances pour les communes concernées. Après plusieurs mois de concertation avec les collectivités, les acteurs économiques et les représentants du secteur maritime, l’État a arrêté un cadre harmonisé pour réguler ces escales.

Les nouvelles dispositions, qui seront inscrites dans un arrêté préfectoral soumis à consultation publique, prévoient notamment :
 une limitation du débarquement à une moyenne annuelle de 2 000 passagers par escale et par port, avec un plafond maximal de 3 000 passagers ;
 un maximum d’une escale par jour pour les navires de plus de 1 300 passagers, et 15 navires par mois durant la haute saison estivale (juillet et août) ;
 des restrictions en cas de pic de pollution, pouvant aller jusqu’à la suppression pure et simple d’une escale ;
 l’obligation de signaler tout dégagement de fumée inhabituel auprès des autorités maritimes ;
 une priorité donnée aux compagnies adhérant à la charte Croisière durable en Méditerranée.

Ces mesures visent à garantir une approche « coordonnée et prévisible  » pour les acteurs du secteur, selon les préfets Laurent Hottiaux et Christophe Lucas, qui soulignent la nécessité d’« éviter les reports d’escales entre les différentes baies du département ».

Les autorités ont remercié les maires et les acteurs économiques pour leur « esprit de responsabilité  » et leur engagement en faveur d’un développement touristique compatible avec les enjeux environnementaux et climatiques.

La consultation publique électronique sera ouverte pendant 21 jours sur le site de la préfecture des Alpes-Maritimes.

Photo de Une ©DR