Restauration : il est (…)

Restauration : il est urgent de mieux protéger le « fait maison » pour Alexandra Borchio Fontimp

La sénatrice des Alpes-Maritimes, Alexandra Borchio Fontimp, alerte dans un communiqué ce 31 octobre, sur les difficultés croissantes rencontrées par les restaurateurs français, en particulier ceux engagés dans une démarche artisanale et de « fait maison ». Dans une question adressée au ministre des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat, du Tourisme et du Pouvoir d’Achat, la parlementaire demande un meilleur encadrement de l’appellation « fait maison » et du terme « restaurant », afin de protéger les artisans et d’éviter les abus qui trompent les consommateurs. Aux côtés du chef étoilé Thierry Marx, président de l’UMIH, elle plaide pour une clarification stricte : une enseigne se limitant à réchauffer des plats préparés ne devrait pas pouvoir se revendiquer « restaurant ».

Contrôles insuffisants

De gauche à droite : Maitre
Thimothée FRINGANS-OZANNE,
Présidente de Toqualoi /
Eric ABIHSSIRA
Vice-Président confédéral
de l’UMIH et Président Fédération
Hôtellerie Restauration Tourisme
UMIH NCA / Le chef Thierry Marx /
Alexandra Borchio Fontimp au Sénat. ©Sénat

Autrice d’une proposition de loi visant à protéger le patrimoine culinaire français, Alexandra Borchio Fontimp souligne que le « fait maison » ne peut se réduire à un simple label. Il représente, selon elle, «  le respect du produit, la transmission du savoir-faire et la fidélité au geste artisanal  ».
La sénatrice rappelle que, depuis le décret de 2014 encadrant la mention « fait maison », l’application reste inégale et insuffisamment contrôlée, faute d’une autorité clairement identifiée. Cette situation entretient la confusion, au détriment des restaurateurs engagés et des consommateurs désireux d’authenticité.
Dans un contexte économique difficile, marqué par la hausse des coûts, la pénurie de main-d’œuvre et une baisse de fréquentation estivale estimée entre 15 et 30 % selon les régions, la sénatrice appelle le gouvernement à renforcer la reconnaissance du « fait maison », à mieux accompagner les restaurateurs dans l’application du décret, et à ouvrir une réflexion législative pour préserver durablement le savoir-faire artisanal français.

Photo de Une Alexandra Borchio Fontimp et le célèbre chef Thierry Marx au Sénat.
© Alexandra Borchio Fontimps/ Sénat