Second tour des Municipal

Second tour des Municipales 2020 : Bis repetita…

Le 15 mars dernier, l’avant veille du confinement, après un 1er tour où l’abstention avait déjà battu des records, nous avons eu une participation historiquement faible pour ce 2ème tour des Élections Municipales.
Il faut dire que ce deuxième tour, placé in extremis le dernier week end du mois de Juin et avant les vacances de Juillet, n’a pas aidé à emmener les électeurs dans les isoloirs.

Ce désamour peut dérouter n’importe quel commentateur alors même que les Maires ont été en première ligne pendant ces trois derniers mois afin de faire face à la crise sanitaire et au manquement de l’Exécutif national.
L’élection municipale est une des élections préférée des français, leur permettant de nouer une relation particulière de proximité avec leur premier magistrat.

Dans notre département des Alpes-Maritimes, le parti Les Républicains conserve une position hégémonique en maintenant celle-ci mais aussi en conquérant de nouvelles communes comme à Carros. De nombreux Maires se représentant, ont été reconduits comme à Menton, Cagnes sur Mer, La Gaude, Roquebrune Cap Martin et Nice.

Malgré tout, on s’attendait à des surprises et il y en a eu. Tout d’abord, on s’attendait cet hiver à que le Rassemblement National, parti de Marine Le Pen, prenne 1 à 2 communes sur les Alpes-Maritimes. Cela n’a pas été le cas, même si ils ont maintenu des positions comme sur Nice par l’intermédiaire du bouillonnant Philippe Vardon qui viendra titiller en conseil municipal un Christian Estrosi largement élu avec 60% des voix, dans les autres communes ils sont en forte stagnation voire en baisse. Ce qui n’est pas le cas sur le plan national où pour la première fois l’ancien compagnon de Marine Le Pen, Louis Alliot, remporte la ville de Perpignan. Sur l’ensemble du territoire, il double le nombre de communes.

Un des grands vainqueurs de cette soirée électorale est le parti Europe Écologie qui remporte des grandes villes comme Lyon et Bordeaux.

Déjà l’année dernière, le parti écologique avait été, lors des élections européennes, la troisième force nationale devant les partis historiques de droite et de gauche.
Cette nouvelle percée locale marque un pas qui se confirmera au niveau national lors des sénatoriales. Elle marque aussi un changement de la gauche sociale qui se mue un peu plus en gauche écologiste, poussée par une ancienne génération (François Hollande avait fait entrer des Ministres d’Europe Écologie en 2012 dans son gouvernement) et par une nouvelle génération dont Greta Thunberg est un symbole. Localement dans notre département, cela est représenté par la commune de Valbonne dont le nouveau maire est Écologiste et où l’ancien maire de la gauche plurielle et désunie est battu, scénario qui se répète dans d’autres communes du pays.

À chaque scrutin on apprend et si certains partis veulent retrouver des responsabilités nationales, il leur sera nécessaire de répondre aux attentes de la société qui, elle, a changé et changera encore. Même si l’ancien monde n’est pas mort et enterré, de nouvelles idées germent un peu partout.

Visuel de Une : le plateau d’Azur TV en direct hier soir pour le suivi des résultats dans les Alpes-Maritimes DR OT

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