Statue Jeanne d’Arc : La Régie Parcs d’Azur perquisitionnée

Par Sébastien Guiné --
le 28 janvier 2025

Me Hervé Letellier, conseil de la Régie Parcs d’Azur (RPA) a indiqué, dans un communiqué du 28 janvier, qu’elle avait « fait l’objet, ce (mardi) matin, d’une perquisition par les services de la Police judiciaire s’inscrivant dans la continuité d’une dénonciation, sur le fondement de l’article 40 du Code de procédure pénale, d’un élu d’opposition sur les conditions de conclusion du marché visant à la réalisation de la statue Jeanne d’Arc ».

L’avocat du cabinet parisien Symchowicz-Weissberg et Associés a ajouté que RPA, qui conteste « l’existence de toute infraction », a « naturellement communiqué aux agents de la Police judiciaire l’ensemble des éléments sollicités en sa possession ». « Quoi qu’il en soit, la Régie mettra en œuvre l’ensemble des moyens juridiques et légaux pour contester la décision du Tribunal administratif et pour s’assurer du maintien de la statue Jeanne d’Arc sur son site d’installation », devant l’église Sainte Jeanne d’Arc, dans le quartier de la Libération à Nice.

À la suite d’une demande du préfet des Alpes-Maritimes, le TA de Nice, dans un jugement du 14 janvier, a décidé d’annuler le contrat conclu entre RPA et l’Atelier Missor pour la conception-réalisation de la statue, installée entre l’église et un parc de stationnement sous-terrain géré par RPA. Le TA de Nice a mis en avant un « vice d’une particulière gravité de nature à entraîner l’annulation du marché en litige » en lien avec les obligations de publicité et de mise en concurrence. Le lendemain, RPA, qui a décidé de faire appel de cette décision, a avancé que le juge des référés du tribunal administratif avait refusé en février 2024 de suspendre l’exécution de ce marché « en l’absence de motifs propres à créer un doute sérieux quant à sa légalité ».

Une souscription populaire, soutenue par le maire de Nice Christian Estrosi, a par ailleurs été lancée par André Barthe, ancien adjoint à la Culture de la ville, et par le prince Joachim Murat afin que la statue reste devant l’église.