
Chikungunya : recrudescence sans précédent dans les Alpes-Maritimes
- Par Valérie Noriega --
- le 24 septembre 2025
Les Alpes-Maritimes font face à une recrudescence sans précédent de cas autochtones de chikungunya, une première en France métropolitaine. Au 23 septembre, Santé publique France recensait 140 cas dans le département et 312 dans l’ensemble de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. De nouveaux cas continuent d’être signalés.
Antibes, foyer autochtone de chikungunya
Depuis juillet, Antibes est particulièrement touchée avec 103 cas confirmés. Les autorités sanitaires – ARS Paca, Santé publique France, la Ville d’Antibes et la Préfecture des Alpes-Maritimes – ont déployé un dispositif exceptionnel : enquêtes épidémiologiques et entomologiques, opérations de démoustication dans les zones sensibles comme Saint-Claude et le cimetière Rabiac, mobilisation renforcée des médecins et pharmaciens, ainsi que campagnes d’information massives auprès des habitants.
Un message FR-Alert a d’ailleurs été diffusé ce mercredi 24 septembre à 10h à l’ensemble des personnes présentes sur la commune, afin de rappeler les consignes de protection contre les piqûres de moustiques et l’importance de consulter rapidement en cas de symptômes (fièvre élevée, douleurs articulaires, éruptions cutanées).
Nice convoque un Conseil Local de Santé exceptionnel
De son côté, la Ville de Nice, qui avait anticipé dès le mois de juin avec la mise en place d’un plan moustiques (pièges pondoirs, pièges innovants, campagnes de sensibilisation et suivi scientifique), se tient en alerte. Face à la flambée des cas dans le département, la municipalité a annoncé la convocation d’un Conseil Local de Santé exceptionnel jeudi 25 septembre. Objectif : réunir experts et acteurs de santé pour coordonner les actions et renforcer la protection de la population.
Une vigilance de long terme
La progression rapide du chikungunya dans les Alpes-Maritimes souligne le rôle central du moustique tigre, désormais bien implanté dans le sud de la France. Si les mesures de démoustication et de prévention se poursuivent, les autorités insistent : la lutte contre l’épidémie repose aussi sur l’engagement de chacun à adopter les bons gestes au quotidien.
Les bons gestes pour limiter la propagation
Les autorités rappellent plusieurs mesures simples mais essentielles :
– appliquer des répulsifs et porter des vêtements longs et amples,
– installer des moustiquaires pour les nourrissons et personnes fragiles,
– consulter immédiatement un médecin en cas de symptômes,
– limiter ses déplacements pendant la semaine suivant l’apparition des signes de la maladie,
– éliminer les eaux stagnantes autour des habitations.