Le rôle déterminant de (...)

Le rôle déterminant de l’Europe pour le vaccin

Si vous avez manqué les principales étapes de la distribution des vaccins, un « rappel » des principaux faits.

Le 12 juin 2020, cette date ne vous dit sans doute rien.

C’est pourtant ce jour que les 27 ont mandaté Bruxelles pour acheter les vaccins anti Covid qui en étaient encore dans leurs phases d’essais. La commission n’a donc pas perdu de temps pour sortir son chéquier. Elle a commandé auprès de six laboratoires différents, pour lisser les risques, 2,3 milliards de doses. Une quantité permettant de « couvrir » toute la population du vieux continent, injections initiales et rappels compris.

Vu l’importance de ce marché groupé, les prix ont été tirés vers le bas.

Les conditions obtenues sont meilleures que pour les Etats-Unis par exemple. Cette « politique » tarifaire a eu également le mérite de mettre les 27 pays sur un pied d’égalité, riches ou moins riches, rendant les vaccins accessibles à tous, ce qui n’aurait sans doute pas été le cas si les commandes avaient été passées en ordre dispersé.

L’objectif de Bruxelles est que 70% de la population soit vaccinée à la fin de l’été.

Et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si des rivalités d’ego n’avaient opposé des pays poids lourds (France et Allemagne pour ne pas les citer) qui ont usé de leurs influences pour obtenir plus de doses que le voisin. Tandis que les pays « de l’est » soupçonnaient Bruxelles, Paris et Berlin d’une distribution inéquitables.

Mais la cerise sur le gâteau, ce fut lorsqu’il y eut de gros ratés à l’allumage pour les livraisons : Pfizer-BioNTech a annoncé une semaine de retard à la mi-janvier, Moderna a également eu des loupés et, enfin, AstraZeneca a annoncé à son tour 60% de baisse de ses livraisons.

Polémique. Soupçons. Haro sur le baudet !

En l’occurrence sur la Commission européenne, accusée d’incompétence parce que les campagnes de vaccination ont démarré beaucoup plus vite au USA et en Grande-Bretagne. Ces deux pays n’ont pourtant pas été des modèles de gestion de cette crise et sont ceux où la mortalité est la plus élevée. Mais ils ont chez eux des labos qui fabriquent des vaccins autorisés…

Les modalités d’exportation du vaccin ont aussi fait l’objet de discussions serrées. L’Europe se trouvant une nouvelle fois sur la sellette. Les arrières pensées « nationales » n’étaient pas absentes du débat mais se retrouvaient unanimes pour désigner Bruxelles comme coupable et responsable.

Aujourd’hui, les livraisons de vaccin se sont enfin accélérées

Mais la campagne avance encore trop lentement pour soulager les impatiences. Surtout en France, pays de râleurs « réfractaires »…

L’organisation des campagnes de vaccination relève de la seule autorité des pays, qui sont chargés de la distribution des doses.

Le Commission en tout cas aura réussi un petit tour de force dans des négociations serrées avec des laboratoires pharmaceutiques tout puissants : ces derniers ne seront pas exonérés de responsabilité juridique en cas de pépin …

Photo de Une DR

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