Pass sanitaire : la difficile équation des 27

Ce « pass » ne serait pas lié à la vaccination mais permettrait tout de même de circuler plus facilement au sein de l’Union. C’est le principe général, mais qui pose beaucoup de difficultés, y compris juridiques. Le gouvernement doit en discuter cette semaine et pourra estimer la faisabilité de la mise en place d’un tel dispositif.

A l’image des « travel pass » facilitant l’accès au transport aérien, ce « pass sanitaire » pourrait être une application sur smartphone contenant des informations comme un test PCR négatif ou un certificat de vaccination.

Fonctionnant avec un QR Code, il agirait comme une sorte de « coupe-file » avec un traçage des contacts – comme StopCovid- et des déplacements pour suivre et être en mesure de casser les chaînes de contamination.

Au sein de l’Union, des pays sont très demandeurs, comme la Grèce qui veut relancer au plus vite et au plus fort son industrie touristique, ou comme l’Autriche qui voudrait autoriser rapidement l’accès aux restaurants aux personnes vaccinées et à celles immunisées pour avoir déjà eu la Covid.

Mais ces positions ne sont pas partagées par d’autres, y compris la France et l’Allemagne, qui ne sont pas favorables à un pass lié à la vaccination. Et pour cause : aujourd’hui, seuls 4,2 % des Européens ont eu droit à une injection et les populations les plus jeunes devront encore des semaines – ou plus vraisemblablement des mois – pour obtenir le vaccin.

C’est la principale raison – l’égalité pour tous - pour laquelle Emmanuel Macron ne veut pas lier la liberté d’aller et venir, d’aller au cinéma ou au restaurant, avec la vaccination. Pour établir ce pass, les 27 devront donc travailler à une certification médicale partagée, qui sera le plus petit commun dénominateur, en tenant compte des opinions publiques dont certaines, comme en France, montrent à l’évidence des signes d’impatience.