19 septembre 2025
Anthony Borré détaille pour Les Petites Affiches les implications de ce diagnostic structurel.
Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice, délégué à la Sécurité, au Logement, à la Rénovation urbaine et à la Politique de la ville, détaille pour Les Petites Affiches les implications de ce diagnostic structurel.
– Grâce à ce dispositif, une commune peut définir des secteurs dans lesquels tout bâtiment d’habitation collectif doit faire l’objet, à l’expiration d’un délai de quinze ans à compter de la réception des travaux de construction du bâtiment et au moins une fois tous les dix ans, d’un diagnostic structurel du bâtiment, incluant une description des désordres observés qui portent atteinte à sa solidité et évaluant les risques qu’ils présentent pour la sécurité des occupants et celle des tiers. Comme d’autres villes, telles que Marseille, Lyon ou Roubaix, Nice est confrontée à des enjeux importants en ce qui concerne l’habitat ancien. Ce nouveau diagnostic permettra notamment à la commune de se charger de réaliser le diagnostic aux frais avancés si la copropriété ne le réalise pas dans les 18 mois. Cela pourra donc permettre, dans un certain nombre de cas, d’avancer plus rapidement et de gagner ainsi en efficacité. Nous travaillons actuellement, notamment en lien avec des villes comme Marseille, à définir les modalités de la mise en œuvre de ce nouveau diagnostic. Nous proposerons, dans les semaines à venir, de lancer le dispositif sur une zone test du Vieux-Nice que nous sommes en train de définir, avant un déploiement plus important en ville. Notre souhait est également de développer le volet prévention de la gestion des risques en matière d’immeubles menaçant ruine. Un recrutement est d’ailleurs en cours au sein de la Direction générale de Prévention des Risques Majeurs (DGPRM) pour cela.
– Il est encore trop tôt pour avancer un volume précis. Sur le seul périmètre ancien du Vieux-Nice, nous recensons 504 copropriétés. Le périmètre devant faire l’objet de diagnostics devra concerner l’ensemble des bâtis les plus anciens de la ville et inclura ainsi
certainement d’autres quartiers, notamment au sud de la gare Thiers ou encore au début de la route de Turin. Un phasage sera certainement nécessaire et sera rendu possible par le travail que nous faisons actuellement, en lien avec d’autres grandes collectivités sur ce projet.
– Nous sommes engagés dans la lutte contre la dégradation du patrimoine de la commune depuis de nombreuses années. Le réinvestissement du bâti existant est un enjeu important. Dès que l’opportunité se présente nous lançons des procédures de Déclaration d’Utilité Publique et utilisons notre droit de préemption afin d’acquérir des immeubles parfois insalubres, de les réhabiliter et de créer une nouvelle offre de logements sociaux à la location et à l’achat. La mise en œuvre du droit de préemption a permis l’acquisition depuis 2020 de 14 immeubles représentant un potentiel de 198 logements sociaux. Nous favorisons également les opérations de réhabilitation en aidant financièrement les propriétaires à rénover leur logement par le biais d’aides financières. Trois Programmes d’Intérêt Général (PIG) successifs ont permis d’améliorer la situation depuis 2008. 1 800 logements ont été réhabilités pour un coût de 28 millions d’euros de subventions cumulées. Des aides ont également été attribuées pour le ravalement de façades pour plus de 13,6
millions d’euros.