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Voile - Vendée Globe : objectif podium pour J.P. Dick

Vendée Globe. - Jean-Pierre Dick (St-Michel Virbac) a de bonnes raisons d’afficher un moral au beau fixe. Romain parce qu’il devrait réussir à passer au Nord d’une grosse tempête. Passé de la 7e à la 5e place du classement, après avoir doublé Yann Elies et Jean Le Cam, le Niçois reprend beaucoup de milles à ses adversaires en ce moment et peut toujours rêver d’un podium aux Sables d’Olonne. Armel Le Cléach (Banque Populaire VIII) est toujours en tête avec 500 milles d’avance sur Alex Thomson (Hugo Boss).

Jean-Pierre Dick à la vacation nocturne, hier mardi matin à 4 h 30  :
« Les conditions sont plutôt sympas pour avancer, vent de travers. Le front est là, ça veut dire qu’il y a du gris, de la pluie et le bateau tape beaucoup. Il y a beaucoup de bruit à l’intérieur, mais le point satisfaisant est que le bateau va vite sur la bonne route, ce qui est le principal pour nous qui sommes en course ! Cela ne va pas durer éternellement car un moment ce front va me doubler et je vais me retrouver au portant comme mes petits camarades derrière, je pense. Là ce sera plus de manoeuvres, il faudra sortir du bateau, mettre de la toile... mettre de la bâche comme on dit et ce sera plus physique. Je suis en course, mon bateau est en état de fonctionner et mon objectif est de terminer sur le podium.
Il faut donc essayer de remonter, ce qui n’est pas facile, il y a 600 milles maintenant (jusqu’au duo Jérémie Beyou/Paul Meilhat, ndr). Il y aura des moments difficiles et des moments heureux. J’espère avoir la réussite qui fera que c’est possible de revenir. La course est longue, mais elle va le devenir de moins en moins On est quasiment passés sous les 10 000 milles avant l’arrivée et je considère qu’aller 10% plus vite qu’un autre bateau en course commence à être compliqué. Il faut se rapprocher de Jérémie et Paul rapidement si on veut faire quelque chose. Dans l’Atlantique Sud, il y aura des choses à faire. Mes foils sont vraiment utiles en ce moment, ils arrivent à bien sustenter le navire et le faire accélérer. Je les utilise le plus possible quand les conditions s’y prêtent. Faut y aller, quoi ! Je les utilise maintenant à 100% et je me dis pourquoi pas ? Là, je bénéficie de conditions assez exceptionnelles. Je suis devant le front. Finalement, mon option en Tasmanie n’était pas si farfelue que ça ! J’ai beaucoup poussé sur le bateau ces derniers jours. Là, je suis à 20, 21 noeuds, c’est plutôt sympa ! Il va falloir se battre quand le vent va mollir pour continuer à aller vite. En tous cas depuis l’Indien, je n’ai pas chômé. Autant j’ai pris beaucoup de retard dans l’Atlantique, autant dans le Sud j’ai poussé la machine. Pour l’instant elle tient, il y a des petits trucs mais pas grand chose... des petits pépins, mais rien de grave pour l’instant."

Classement, mardi à 15 h :
1. Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) à 8125 milles de l’arrivée
2. Alex Thomson (Hugo Boss) à 502,4 milles du leader
3. Paul Meilhat (SMA) à 1379,19 milles du leader
4. Jérémie Beyou (Maître Coq) à 1394,19 milles du leader
5. Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) à 1906,01 milles du leader
10. Conrad Colman (Foresight Natural Energy) à 4581,61 milles du leader

St-Michel-Virbac est passé de la 7e à la 5e place.

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