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Aspremont : pour voir la coupe du monde de rugby au japon, il part... en triporteur !

Après son périple en Laponie, en février 2017, à l’occasion de la "Rovaniemi Arctic Winter Race", une course à vélo disputée dans des conditions polaires, l’aventurier d’Aspremont, Jean-Jacques Clarasso, s’est lancé à 57 ans dans un nouveau défi : rallier Nice à Tokyo en triporteur !

"Au retour de Laponie, je me suis senti fatigué et un cardiologue a alors constaté que j’avais un ventricule endommagé, explique Jean-Jacques, qui est chef de projet dans la fonction publique à Monaco. J’ai été opéré et je suis porteur d’un défibrillateur autonome implantable. Je ne peux plus faire de sport et je suis en invalidité".
Mais ce baroudeur a tout de suite voulu rebondir et partir pour une nouvelle aventure, cette fois avec un moyen de locomotion original : "J’ai connu un Italien qui est parti en Laponie avec un triporteur. Je me suis dit génial ! J’ai toujours eu l’idée de traverser l’Europe et l’Asie à vélo. Je voulais faire Pékin-Nice. Profitant de la Coupe du monde de rugby, qui a lieu au Japon du 20 septembre au 2 novembre 2019, je me suis dit que c’était l’occasion d’y aller dans le sens Nice-Tokyo en triporteur".

Sympathie et curiosité

Son triporteur est un Ape 50 Piaggio avec un coffre d’1m3 à l’arrière pouvant porter 120 kilos au maximum. "Au dessus, j’ai installé une tente de toit de 17 kilos, pour pouvoir dormir sur la route. C’est un petit véhicule qui roule à vitesse modérée (40 km/h), qui attire la sympathie et la curiosité des gens. Il facilite l’hospitalité".

Partant en janvier d’Aspremont, Jean-Jacques Clarasso prendra la direction du soleil levant : "Je ferai 500 kilomètres par semaine avec un maximum de 150 km par jour. Cela fait donc 2 000 km par mois, soit 16 000 km pour ce voyage de huit mois. Je traverserai l’Italie, la Croatie, l’Albanie, la Bulgarie, la Grèce, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, l’Ouzbekistan, la Chine, la Corée et le Japon".

Arrivé au Japon, ce passionné de ballon ovale, assistera à quelques matchs de la Coupe du monde de rugby. "Ensuite, soit je reviendrai en avion ou je continuerai mon voyage…", dit-il énigmatique. Sur son parcours, Jean- Jacques Clarasso sera suivi par sa nièce Julie Guignier, chef opératrice, qui le filmera. Ainsi, le verra-t-on peut-être à la télévision lors de la Coupe du monde.

"J’aimerais trouver une école pour partager cette aventure avec des élèves, pour éveiller leur curiosité et déclencher des vocations", conclut cet
insatiable aventurier. L’appel est lancé, et bonne route !

Photo de Une : le champion et son véhicule atypique ! DR P.B

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